Pour l’architecture coloniale. Pour la magie qui nous regarde. Pour l’atmosphère unique qui y règne. Pour ses couleurs chatoyantes. Lumineuses et solaires. Pour ses gens accueillants. Pour les sourires qui nous appellent et les regards que l’on croise. Pour les monuments majestueux. Pour la splendeur. La décrépitude. L’alliance de l’authenticité et de la modernité. Pour les sonorités, les musiques qui nous éveillent et nous élèvent. Pour les rencontres. La Havane envoûte. Déroute. Fascine.
Pourquoi La Havane est une ville unique au monde ?
Cuba est une île unique au monde. Et La Havane, encore plus. Il est difficile de décrire l’atmosphère ressentie à La Havane. Merveille hors du temps, elle abrite une architecture coloniale et des bâtiments colorés, parfois fanés, décatis. Dans chaque rue, on marche au rythme de sons entraînants, qui nous élèvent et nous font vibrer. Les voitures mythiques, elles aussi, colorent les rues. Ville historique, culturelle, majestueuse, elle séduit son monde, des intellectuels aux pirates, en passant par les touristes. Elle a séduit Ernest Hemingway bien longtemps : Si, pour lui, Paris est une fête, La Havane aussi. Maisons coloniales. Maisons bigarrées. La ville inspire autant qu’elle détend. Dotée d’une authenticité brute, La Habana vieja a été inscrite au Patrimoine mondial. La Havane résume en fait à elle seule toute l’histoire nationale. Cité vibrante et métissée, elle laisse un souvenir indélébile et un pincement au cœur quand on la quitte. Endroit magique, charmant, envoûtant, cette merveille émerveille les amoureux de la musique. De la vie. De l’amour.
Quoi visiter La Havane ?
Les incontournables à La Havane. On flâne. On observe. On lève la tête et les yeux. Quel quartier La Havane ? Découvrez les lieux magiques à ne pas manquer, mais, au fond, ils le sont tous…
- La catedral San Cristobal ou cathédrale de La Havane. Cette catedral de La Habana est flanquée de deux tours asymétriques encadrant une façade baroque théâtrale inspirée par l’architecte italien Francesco Borromini. Les jésuites lancèrent la construction de cet édifice majestueux en 1748. Avant d’arriver à Séville, la dépouille de Christophe Colomb y fut ensevelie jusqu’en 1898 après avoir été rapportée de Saint-Domingue. La cathédrale préside aussi la place la plus homogène et chaleureuse de tout Cuba, idéale pour y prendre un petit café.
- La Plaza vieja, ou la vieille place. Avec un peu de chance, vous verrez les cours de gym des enfants s’y dérouler, avec de la musique, des sourires, tant de vie. Aménagée au 16e siècle, cette première place publique de La Havane prêta longtemps son cadre à un grand marché aux esclaves. Puis à des corridas. Place coup de cœur, elle est un lieu de rêveries, de flâneries et d’évasion, notre préféré de la vieille ville. On y trouve aussi aujourd’hui des boutiques de luxe.
- La Plaza de Armas, ou place des Armes. Ancienne place d’armes de la colonie espagnole est cernée de belles façades baroques. La statue de Céspedes, le « père de la patrie », veille sur la place. Fontaines, palmiers et fromagers s’invitent au cœur de cette place où l’on adore flâner. Les adeptes de la Santería attribuent al Templete, le kapokier sacré de la place, des pouvoirs magiques. Lors des fêtes annuelles de l’indépendance, la tradition veut que l’on en fasse trois fois le tour en formulant un vœu. Un peu plus loin, on découvre le marché aux livres d’occasion de la Plaza de Armas. Ouvrages anciens neufs ou rares font le bonheur de tous : Ernest Hemingway, poésie cubaine, folklore révolutionnaire et pléthore de lénifiants manifestes signés Fidel Castro. On y trouve aussi de rares affiches de cinéma, devenues quasiment introuvables. On y achète bien sûr celle de notre film coup de cœur, Fresa y chocolate…
- El museo nacional de Bellas Artes, ou le musée national des beaux arts. En effet, Cuba possède une riche collection d’œuvres d’art réparties en deux bâtiments distincts. Dans le premier, on découvre (et on adore) des œuvres d’art du monde entier, œuvres européennes du XIIIe au XXe siècle, latino-américaines, mais aussi antiquités égyptiennes, grecques et romaines. Dans le second, on découvre la plus grande collection d’art cubain dans le monde. À ne pas manquer ! D’ailleurs, si vous n’avez pas beaucoup de temps, privilégiez ce dernier. Découvrez-y, parmi tant d’autres, la Gitana tropical.
- Une balade sur la Malecón. Ça tombe bien, on adore ça, les balades. Long de 7km, le malecón de La Havana est l’une des plus belles routes côtières au monde et incontestablement LA promenade à faire à La Havane. En partant de la vieille Havane, vous arrivez au quartier de Miramar. Entre copines. Entre amis. En famille ou en amoureux. Ici, on s’aime, on chuchote des mots d’amour, on se dit nos secrets, ce que l’on a sur le cœur, nos souvenirs, nous fous rires et nos doutes. On peut aussi juste contempler l’océan, ça marche aussi.
- El Capitolio nacional, ou le Capitole. Monument incontournable, il s’inspire du Capitole de Washington. Mais, aussi, du Panthéon de Paris pour sa coupole et son corps central. Ancien Siège du Gouvernement cubain, il abrite aujourd’hui l’Académie des Sciences. Édifice le plus grandiose de La Havane, il commence à être construit en 1926 par le président Gerardo Machado. Il coûta 17 millions de dollars à l’époque et requit 5 000 ouvriers pendant 3 ans, 2 mois et 20 jours.
- El barrio chino, le quartier chinois. Ici, ne vous attendez pas à un quartier plein de vie et chinois à proprement dit. En effet, La Havane se distingue justement par l’absence de chinois, la plupart ayant quitté les lieux à l’arrivée de Fidel Castro au pouvoir et après prononciation du mot socialismo. Cependant, les autorités cubaines ont valorisé son potentiel touristique dans les années 1990 et ont favorisé la création de restaurants asiatiques.
- Callejón de Hamel. Couleurs ardentes et sculptures en matériaux recyclés font partie de l’ambiance électrique qui règne ici ! Temple de la culture afro-cubaine à La Havane, ce lieu insolite abrite fresques déjantées et boutiques d’art psychédéliques. Venez voir la rumba qui se déchaine ici le dimanche vers midi !
- La Plaza de la Revolución, Place de la Révolution. Conçue par l’urbaniste français Jean-Claude Nicolas Forestier dans les années 1920, l’immense Plaza de la Revolución, appelée Plaza Civica jusqu’en 1959, faisait partie de la « ville nouvelle » développée entre 1920 et 1959. Au cœur de l’ambitieux plan urbain de Forestier, elle fut construite sur une petite colline, la Loma de los Catalanes, à la manière de la place de l’Étoile à Paris. On y découvre deux portraits immenses, celui de Che Guevara et de Camilo Cienfuegos, illuminés la nuit.
- La calle Obispo. Pour ses bars, son ambiance, ses boutiques. El la fameuse Librería Venecia et le Che qui la guette. Piétonne, cette « rue de l’évêque » très fréquentée est aussi l’axe principal de La Habana vieja. Au numéro 155, la Farmacia Museo Taquechel a conservé son décor d’origine (1896) : pots en porcelaine dans les vitrines sur des rayonnages à l’acajou patiné.
- Le plus grand cimetière cubain, Necrópolis de Cristóbal Colón. Ce véritable musée en plein air est sans conteste le plus beau de toutes les Amériques. Il est réputé pour sa riche iconographie religieuse et ses délicates statues de marbre. Ce cimetière est l’un des plus grands du continent américain. Invitez-vous au cœur de ce voyage aussi instructif qu’émouvant et ne manquez pas au centre la « Miraculeuse », la Milagrosa, jeune femme morte en couches avec son bébé en 1901, dont les Cubains ont fait la protectrice de la maternité. Quand on l’exhuma pour raison inconnue, on trouva l’enfant dans ses bras, alors qu’il avait été placé à ses pieds dans le cercueil.
- Le quartier de Miramar dont les expatriés apprécient les villas spacieuses. Offrez-vous un tour en vieille voiture américaine pour les découvrir !
- El Museo Hemingway, bien sûr ! Cuba ne fut pas juste un lieu de passage pour le célèbre écrivain. À partir de 1939 et pendant plus de 20 ans, ce voyageur vécut à la Finca la Vigía, villa de 1888, dans le tranquille faubourg havanais de San Francisco de Paula, et dans lequel il aimait écrire tel un havre propice à l’inspiration. Vous découvrirez, parmi plein d’autres secrets, Pilar, bateau de pêche en bois préféré d’Hemingway. Il est aujourd’hui non loin de la piscine, et chut, il parait qu’Ava Gardner s’y baignait nue…
Que faire La Havane ?
Et où sortir à La Havane ? En parlant d’Ernest Hemingway, on commence par boire un café sur le roof top de son hôtel préféré, Ambos mundos, calle Obispo. On y voit la ville, tout est si beau vu d’en haut… Ces « deux mondes » ont été construits en 1924. On peut aussi y déguster un mojito dans le salon du bas, bercé par l’orchestre. Pssst. Arrêtez-vous chambre 551, c’est ici qu’Hemingway dormait de 1932 à 1939.
On part boire aussi un verre à La Floridita, cette petite Floride qui fut lieu de pèlerinage d’Ernest Hemingway. « Papa » veille d’ailleurs toujours sur le bar, sous forme de statue à la lippe tendue vers le bar. Le daïquiri y serait le meilleur de Cuba, et le plus cher aussi (7 cuc environ). À la Bodeguita del medio, c’est le mojito qui est le meilleur. Ici, Hemingway a passé plus d’une soirée arrosée, mais Gérard Depardieu aussi, ainsi que Pierre Richard.
Envie de musique live à La Havane ? Rendez-vous à La Fabrica, véritable bouillon de culture et de musique. Ensuite, pour faire la fête, rendez-vous au Vedado, cœur de La Havane noctambule. Au Tropicana, on découvre le plus ancien et le plus emblématique des cabarets havanais qui brille de mille feux depuis près de 80 ans !
Où manger à La Havane ?
Détour obligatoire pour La Guarida, calle Concordia n°418 e/ Gervasio y Escobar. Lieu de tournage de Fresa y chocolate (Fraise et chocolat, 1993), cet appartement au dernier étage d’un immeuble délabré fut transformé en paladar de luxe trois ans plus tard. Rénové en 2011, ce restaurant abrite de véritables délices comme la cherna a la caimanero, filet de poisson mariné ou encore le très fameux poulet au citron. Côté dessert, on goûte absolument le fondant au chocolat, en hommage au film… Réservation vivement conseillée. Ce restaurant reste notre coup de cœur à La Havane, tout comme son escalier que l’on verrait bien chez nous, tiens…
Le 304 O’Reilly, Calle O’Reilly à La Habana vieja. Ce bistrot jeune et branché est très tendance depuis son ouverture en 2014. Avec une carte généreuse de tapas et de cocktails, on découvre une cuisine cubaine, mais aussi du monde avec des inspirations asiatiques et japonaises comme le tataki de thon.
La Imprenta, ancienne imprimerie transformée en restaurant, d’État bien sûr ! Patio verdoyant, déco indus ‘, vieilles presses à main, ambiance chaleureuse, conviviale et festive font partie de ce lieu où la cuisine est une fusion entre les gastronomies cubaine et espagnole.
El Chanchullero. Avec une déco décalée et artistique, on déguste des tapas pas chères et des mojitos bien préparés. On y a adoré le poulpe et le vin rouge, et comme la vie est trop courte pour boire du mauvais vin, alors… Et « Non, Hemingway n’est pas venu ici » : l’écriteau à l’entrée vous le rappelle ! Adresse bohème à ne pas manquer.
El Rum Rum de La Havana. Avec vos fruits de mer et spécialités espagnoles, dégustez un rhum, bien évidemment. Ce lieu incontournable est détenu par un expert en cigares !
Chez la Doña Eutimia, c’est comme chez notre abuela (grand-mère) : de la cuisine cubaine simple et délicieuse
À la Chuchería pour un petit-déjeuner généreux et les meilleurs smoothies et milk-shakes de La Havane.
El Idilio, pour de la viande et du poisson grillé, servis avec riz et haricots, en grosse quantité !
Avec un vol Paris La Havane sans escale, la visite de la capitale cubaine est obligatoire, même si vous partez pour des vacances farnientes à Varadero. Ville poétique, un brin romantique et pleine de vie, elle est si envoûtante. Comme la bonne étoile, elle veille sur nous, et nous éveille. Nous fait sentir vivants. Il est impossible de décrire ce coup de cœur quand on la côtoie. D’ailleurs, on tombe amoureux deux fois : la première quand on y arrive, et la deuxième quand on la quitte, le cœur lourd et pourvu de nostalgie. Nous aussi, half of our heart is in Havana.
Ah Cuba, quand est-ce qu’on se revoit ?