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Hania

  • Amérique, Caraïbes

    Pourquoi visiter La Havane ?

    Pour l’architecture coloniale. Pour la magie qui nous regarde. Pour l’atmosphère unique qui y règne. Pour ses couleurs chatoyantes. Lumineuses et solaires. Pour ses gens accueillants. Pour les sourires qui nous appellent et les regards que l’on croise. Pour les monuments majestueux. Pour la splendeur. La décrépitude. L’alliance de l’authenticité et de la modernité. Pour les sonorités, les musiques qui nous éveillent et nous élèvent. Pour les rencontres. La Havane envoûte. Déroute. Fascine.

     

    La Havane et ses vieilles voitures américaines

     

    Pourquoi La Havane est une ville unique au monde ?

    Cuba est une île unique au monde. Et La Havane, encore plus. Il est difficile de décrire l’atmosphère ressentie à La Havane. Merveille hors du temps, elle abrite une architecture coloniale et des bâtiments colorés, parfois fanés, décatis. Dans chaque rue, on marche au rythme de sons entraînants, qui nous élèvent et nous font vibrer. Les voitures mythiques, elles aussi, colorent les rues. Ville historique, culturelle, majestueuse, elle séduit son monde, des intellectuels aux pirates, en passant par les touristes. Elle a séduit Ernest Hemingway bien longtemps : Si, pour lui, Paris est une fête, La Havane aussi. Maisons coloniales. Maisons bigarrées. La ville inspire autant qu’elle détend. Dotée d’une authenticité brute, La Habana vieja a été inscrite au Patrimoine mondial. La Havane résume en fait à elle seule toute l’histoire nationale. Cité vibrante et métissée, elle laisse un souvenir indélébile et un pincement au cœur quand on la quitte. Endroit magique, charmant, envoûtant, cette merveille émerveille les amoureux de la musique. De la vie. De l’amour.

     

    Niño en La Habana

    Quoi visiter La Havane ?

    Les incontournables à La Havane. On flâne. On observe. On lève la tête et les yeux. Quel quartier La Havane ? Découvrez les lieux magiques à ne pas manquer, mais, au fond, ils le sont tous…

    • La catedral San Cristobal ou cathédrale de La Havane. Cette catedral de La Habana est flanquée de deux tours asymétriques encadrant une façade baroque théâtrale inspirée par l’architecte italien Francesco Borromini. Les jésuites lancèrent la construction de cet édifice majestueux en 1748. Avant d’arriver à Séville, la dépouille de Christophe Colomb y fut ensevelie jusqu’en 1898 après avoir été rapportée de Saint-Domingue. La cathédrale préside aussi la place la plus homogène et chaleureuse de tout Cuba, idéale pour y prendre un petit café.

     

    Plaza de la Catedral La Habana

     

    • La Plaza vieja, ou la vieille place. Avec un peu de chance, vous verrez les cours de gym des enfants s’y dérouler, avec de la musique, des sourires, tant de vie. Aménagée au 16e siècle, cette première place publique de La Havane prêta longtemps son cadre à un grand marché aux esclaves. Puis à des corridas. Place coup de cœur, elle est un lieu de rêveries, de flâneries et d’évasion, notre préféré de la vieille ville. On y trouve aussi aujourd’hui des boutiques de luxe.

     

    Plaza vieja La Habana

     

    • La Plaza de Armas, ou place des Armes. Ancienne place d’armes de la colonie espagnole est cernée de belles façades baroques. La statue de Céspedes, le « père de la patrie », veille sur la place. Fontaines, palmiers et fromagers s’invitent au cœur de cette place où l’on adore flâner. Les adeptes de la Santería attribuent al Templete, le kapokier sacré de la place, des pouvoirs magiques. Lors des fêtes annuelles de l’indépendance, la tradition veut que l’on en fasse trois fois le tour en formulant un vœu. Un peu plus loin, on découvre le marché aux livres d’occasion de la Plaza de Armas. Ouvrages anciens neufs ou rares font le bonheur de tous : Ernest Hemingway, poésie cubaine, folklore révolutionnaire et pléthore de lénifiants manifestes signés Fidel Castro. On y trouve aussi de rares affiches de cinéma, devenues quasiment introuvables. On y achète bien sûr celle de notre film coup de cœur, Fresa y chocolate

     

    • El museo nacional de Bellas Artes, ou le musée national des beaux arts. En effet, Cuba possède une riche collection d’œuvres d’art réparties en deux bâtiments distincts. Dans le premier, on découvre (et on adore) des œuvres d’art du monde entier, œuvres européennes du XIIIe au XXe siècle, latino-américaines, mais aussi antiquités égyptiennes, grecques et romaines. Dans le second, on découvre la plus grande collection d’art cubain dans le monde. À ne pas manquer ! D’ailleurs, si vous n’avez pas beaucoup de temps, privilégiez ce dernier. Découvrez-y, parmi tant d’autres, la Gitana tropical.

     

    • Une balade sur la Malecón. Ça tombe bien, on adore ça, les balades. Long de 7km, le malecón de La Havana est l’une des plus belles routes côtières au monde et incontestablement LA promenade à faire à La Havane. En partant de la vieille Havane, vous arrivez au quartier de Miramar. Entre copines. Entre amis. En famille ou en amoureux. Ici, on s’aime, on chuchote des mots d’amour, on se dit nos secrets, ce que l’on a sur le cœur, nos souvenirs, nous fous rires et nos doutes. On peut aussi juste contempler l’océan, ça marche aussi.

     

    • El Capitolio nacional, ou le Capitole. Monument incontournable, il s’inspire du Capitole de Washington. Mais, aussi, du Panthéon de Paris pour sa coupole et son corps central. Ancien Siège du Gouvernement cubain, il abrite aujourd’hui l’Académie des Sciences. Édifice le plus grandiose de La Havane, il commence à être construit en 1926 par le président Gerardo Machado. Il coûta 17 millions de dollars à l’époque et requit 5 000 ouvriers pendant 3 ans, 2 mois et 20 jours.

     

    • El barrio chino, le quartier chinois. Ici, ne vous attendez pas à un quartier plein de vie et chinois à proprement dit. En effet, La Havane se distingue justement par l’absence de chinois, la plupart ayant quitté les lieux à l’arrivée de Fidel Castro au pouvoir et après prononciation du mot socialismo. Cependant, les autorités cubaines ont valorisé son potentiel touristique dans les années 1990 et ont favorisé la création de restaurants asiatiques.

     

    • Callejón de Hamel. Couleurs ardentes et sculptures en matériaux recyclés font partie de l’ambiance électrique qui règne ici ! Temple de la culture afro-cubaine à La Havane, ce lieu insolite abrite fresques déjantées et boutiques d’art psychédéliques. Venez voir la rumba qui se déchaine ici le dimanche vers midi !

     

    • La Plaza de la Revolución, Place de la Révolution. Conçue par l’urbaniste français Jean-Claude Nicolas Forestier dans les années 1920, l’immense Plaza de la Revolución, appelée Plaza Civica jusqu’en 1959, faisait partie de la « ville nouvelle » développée entre 1920 et 1959. Au cœur de l’ambitieux plan urbain de Forestier, elle fut construite sur une petite colline, la Loma de los Catalanes, à la manière de la place de l’Étoile à Paris. On y découvre deux portraits immenses, celui de Che Guevara et de Camilo Cienfuegos, illuminés la nuit.

     

    Plaza de la Revolución La Habana

     

    • La calle Obispo. Pour ses bars, son ambiance, ses boutiques. El la fameuse Librería Venecia et le Che qui la guette. Piétonne, cette « rue de l’évêque » très fréquentée est aussi l’axe principal de La Habana vieja. Au numéro 155, la Farmacia Museo Taquechel a conservé son décor d’origine (1896) : pots en porcelaine dans les vitrines sur des rayonnages à l’acajou patiné.

     

    • Le plus grand cimetière cubain, Necrópolis de Cristóbal Colón. Ce véritable musée en plein air est sans conteste le plus beau de toutes les Amériques. Il est réputé pour sa riche iconographie religieuse et ses délicates statues de marbre. Ce cimetière est l’un des plus grands du continent américain. Invitez-vous au cœur de ce voyage aussi instructif qu’émouvant et ne manquez pas au centre la « Miraculeuse », la Milagrosa, jeune femme morte en couches avec son bébé en 1901, dont les Cubains ont fait la protectrice de la maternité. Quand on l’exhuma pour raison inconnue, on trouva l’enfant dans ses bras, alors qu’il avait été placé à ses pieds dans le cercueil.

     

    • Le quartier de Miramar dont les expatriés apprécient les villas spacieuses. Offrez-vous un tour en vieille voiture américaine pour les découvrir !

     

    • El Museo Hemingway, bien sûr ! Cuba ne fut pas juste un lieu de passage pour le célèbre écrivain. À partir de 1939 et pendant plus de 20 ans, ce voyageur vécut à la Finca la Vigía, villa de 1888, dans le tranquille faubourg havanais de San Francisco de Paula, et dans lequel il aimait écrire tel un havre propice à l’inspiration. Vous découvrirez, parmi plein d’autres secrets, Pilar, bateau de pêche en bois préféré d’Hemingway. Il est aujourd’hui non loin de la piscine, et chut, il parait qu’Ava Gardner s’y baignait nue

     

    Que faire La Havane ?

    Et où sortir à La Havane ? En parlant d’Ernest Hemingway, on commence par boire un café sur le roof top de son hôtel préféré, Ambos mundos, calle Obispo. On y voit la ville, tout est si beau vu d’en haut… Ces « deux mondes » ont été construits en 1924. On peut aussi y déguster un mojito dans le salon du bas, bercé par l’orchestre. Pssst. Arrêtez-vous chambre 551, c’est ici qu’Hemingway dormait de 1932 à 1939.

    On part boire aussi un verre à La Floridita, cette petite Floride qui fut lieu de pèlerinage d’Ernest Hemingway. « Papa » veille d’ailleurs toujours sur le bar, sous forme de statue à la lippe tendue vers le bar. Le daïquiri y serait le meilleur de Cuba, et le plus cher aussi (7 cuc environ). À la Bodeguita del medio, c’est le mojito qui est le meilleur. Ici, Hemingway a passé plus d’une soirée arrosée, mais Gérard Depardieu aussi, ainsi que Pierre Richard.

     

    La Floridita

    Envie de musique live à La Havane ? Rendez-vous à La Fabrica, véritable bouillon de culture et de musique. Ensuite, pour faire la fête, rendez-vous au Vedado, cœur de La Havane noctambule. Au Tropicana, on découvre le plus ancien et le plus emblématique des cabarets havanais qui brille de mille feux depuis près de 80 ans !

    Où manger à La Havane ?

    Détour obligatoire pour La Guarida, calle Concordia n°418 e/ Gervasio y Escobar. Lieu de tournage de Fresa y chocolate (Fraise et chocolat, 1993), cet appartement au dernier étage d’un immeuble délabré fut transformé en paladar de luxe trois ans plus tard. Rénové en 2011, ce restaurant abrite de véritables délices comme la cherna a la caimanero, filet de poisson mariné ou encore le très fameux poulet au citron. Côté dessert, on goûte absolument le fondant au chocolat, en hommage au film… Réservation vivement conseillée. Ce restaurant reste notre coup de cœur à La Havane, tout comme son escalier que l’on verrait bien chez nous, tiens…

     

    Escalier de la Guarida qui monte au restaurant

     

    Le 304 O’Reilly, Calle O’Reilly à La Habana vieja. Ce bistrot jeune et branché est très tendance depuis son ouverture en 2014. Avec une carte généreuse de tapas et de cocktails, on découvre une cuisine cubaine, mais aussi du monde avec des inspirations asiatiques et japonaises comme le tataki de thon.

    La Imprenta, ancienne imprimerie transformée en restaurant, d’État bien sûr ! Patio verdoyant, déco indus ‘, vieilles presses à main, ambiance chaleureuse, conviviale et festive font partie de ce lieu où la cuisine est une fusion entre les gastronomies cubaine et espagnole.

    El Chanchullero. Avec une déco décalée et artistique, on déguste des tapas pas chères et des mojitos bien préparés. On y a adoré le poulpe et le vin rouge, et comme la vie est trop courte pour boire du mauvais vin, alors… Et « Non, Hemingway n’est pas venu ici » : l’écriteau à l’entrée vous le rappelle ! Adresse bohème à ne pas manquer.

    El Rum Rum de La Havana. Avec vos fruits de mer et spécialités espagnoles, dégustez un rhum, bien évidemment. Ce lieu incontournable est détenu par un expert en cigares !

    Chez la Doña Eutimia, c’est comme chez notre abuela (grand-mère) : de la cuisine cubaine simple et délicieuse

    À la Chuchería pour un petit-déjeuner généreux et les meilleurs smoothies et milk-shakes de La Havane.

    El Idilio, pour de la viande et du poisson grillé, servis avec riz et haricots, en grosse quantité !

    Avec un vol Paris La Havane sans escale, la visite de la capitale cubaine est obligatoire, même si vous partez pour des vacances farnientes à Varadero. Ville poétique, un brin romantique et pleine de vie, elle est si envoûtante. Comme la bonne étoile, elle veille sur nous, et nous éveille. Nous fait sentir vivants. Il est impossible de décrire ce coup de cœur quand on la côtoie. D’ailleurs, on tombe amoureux deux fois : la première quand on y arrive, et la deuxième quand on la quitte, le cœur lourd et pourvu de nostalgie. Nous aussi, half of our heart is in Havana.

    Ah Cuba, quand est-ce qu’on se revoit ?

     

    Half of my heart is in Havana

  • Amérique, Caraïbes

    Pourquoi choisir Cuba ?

    Unique au monde, Cuba est sûrement une des destinations à ne pas manquer et à découvrir absolument. « Cu-ba ». 2 syllabes qui sonnent comme un tambour du Congo. Qui résonnent. Qui rythment cette île des Antilles, la plus grande. La musique fait partie du paysage. Ça tombe bien, on adore ça. Des chansons qui nous rappellent des moments. Des personnes. Ces airs qui, quand on les écoute, nous font revenir de précieuses images en tête. On se souvient de chaque moment que l’on a partagé. De l’endroit précis où on était. On ferme les yeux, et on sent. On ressent. On vit. On revit. Ces épisodes de la vie que l’on croyait passés, et qui finalement nous donnent la chair de poule. Cuba. Cuba fait partie de ces parenthèses enchantées. Qui nous envoûtent. Qui nous captivent. Qui nous marquent. À Cuba, pas besoin de chercher cette musique qui fera partie de vous à tout jamais : c’est elle qui vient à vous.

     

    Arte Barrio del Arte

    Que savoir sur Cuba ?

    Île unique et envoûtante, Cuba abrite des paysages exquis, des plages, des villes coloniales et colorées. Et des habitants remarquables. Por siglos, el mejor de recurso de Cuba ha sido su gente. C’est tellement vrai. Les gens y sont tellement touchants. Chaleureux. Souriants et accueillants. Avec cœur, ils vous reçoivent et vous guident. Pays du rhum et du cigare, il est aussi pays de fêtes et de musique. On pense à Buena Vista Social Club et son album originel devenu le plus célèbre de l’histoire de la musique cubaine avec plus de 9 millions d’exemplaires vendus depuis sa sortie en 1996. On pense aussi à Calypso Rose, cette Queen de Tobago qui reprend, sur son album composé par Manu Chao, « Rum & Coca-Cola », titre d’un calypso populaire, emblème de Trinidad, et chanté en 1945 par The Andews Sisters. Sauf, qu’à Cuba, du Coca-Cola, il n’y en a pas. Avec la Corée du Nord, Cuba est le seul pays où sa vente y est interdite depuis 1962. Un rhum cola est appelé « Cuba Libre », mais ici, il s’appelle mentirita (petit mensonge). C’est la face cachée du pays. Un Fidel Castro au pouvoir pendant très longtemps (1959 – 2016) et un régime que l’on ne prononcera pas, cela fâche les habitants.

    Cuba est aussi un pays où la médecine et l’éducation restent les priorités du Gouvernement. Avec 99,8 % de la population qui sait lire, il y a aussi 6,72 médecins pour 1 000 habitants (contre 3,4 en France), soit le ratio le plus élevé au monde. Partez donc tranquille en matière de santé, et même si vous visitez Cuba avec des enfants. Cuba ne nécessite pas de vaccin avant de partir, partez donc à Cuba sans vaccin.

     

    Calle de Trinidad

    Comment allez à Cuba ?

    Les aéroports de La Havane, Cayo Coco, Holgún, Santa Clara, Santiago de Cuba et Varadero sont desservis par des vols réguliers ou charters en provenance d’Europe. Il existe aussi des vols intérieurs domestiques, assez chers, mais adaptés aux dimensions de l’île (voir après comment visiter Cuba une fois sur l’île et sans prendre l’avion).

     

    Quel décalage horaire entre Cuba et la France ?

    Cuba aussi applique l’heure d’hiver et l’heure d’été. Ainsi, le décalage horaire est souvent de 6 heures entre l’île et l’hexagone. En général, car les changements d’heure n’ont pas lieu aux mêmes dates ! Il y a donc quelques semaines, en mars et en octobre/novembre, où le décalage horaire Cuba/France est de 5 heures.

     

    Plaza vieja La Habana

    Pourquoi 2 monnaies Cuba ?

    Le peso cubain non convertible pour les locaux, avec lequel ils font le minimum vital. Et le CUC pour les touristes, le peso convertible égal au dollar américain. C’est le tourisme qui se développe et qui aide grandement le pays. Deux économies parallèles se développent alors. Les fonctionnaires, d’une part, c’est-à-dire la grande majorité du système économique cubain, sont payés en peso local. Le CUC, d’autre part, la monnaie des touristes, des entreprises aux capitaux étrangers ou encore des chanceux qui reçoivent de l’argent de leur famille exilée. Ce CUC permet d’acheter tous les produits d’importation, c’est pour ça qu’il est tant attendu par les Cubains (pourboire par exemple). Sans les CUC, un employé cubain gagne environ 20 dollars par mois.

    Vous vous demandez donc Cuba, quelle monnaie emporter ? Sachez que vous pourrez changer vos euros en CUC dès votre arrivée à l’aéroport (sans aucun problème à l’aéroport de José Martí à La Havane par exemple, même s’il y a souvent la queue… Il faudra donc prendre votre mal en patience).

     

    Comment visiter Cuba ?

    Comment découvrir Cuba ? Entre amis, en famille, en couple, Cuba se visite très facilement. Comment se déplacer à Cuba ? Pour vous déplacer, il existe des trains, même si ces derniers ne sont pas recommandés, réputés pour être très lents et souvent retardés par des problèmes techniques. En effet, ces trains de la compagnie Ferrocariles de Cuba relient la capitale à toutes les grandes villes. Le Tren Francés, quant à lui, assure la liaison entre La Havane et Santiago de Cuba tous les 4 jours (comptez environ 16 heures de voyage sans couchettes ni service de restauration).

    En bus, il existe 3 compagnies : Astro, réservée aux Cubains, Viazul et Transtur, pour les étrangers et les Cubains, à condition de payer en CUC.

     

    Visiter Cuba en bus

     

    Pour les plus aventuriers, optez pour les camiones qui vous permettront de vous déplacer facilement d’une ville à l’autre. Dix fois moins chers que les bus, ces camions sont aussi l’occasion de découvrir les locaux, de papoter. De découvrir ces gens si chaleureux, à condition bien sûr d’avoir quelques notions d’espagnol.

    Dans le même esprit, l’auto-stop à Cuba est très fréquent, mais là encore il convient de parler la langue. Sachez également qu’il n’est pas gratuit, vous partagerez quelques frais avec le chauffeur, qui sera aussi ravi d’avoir quelques CUC en échange.

    Enfin, vous pouvez opter pour un chauffeur en vieille voiture américaine pour votre séjour à Cuba. Plus confortable, cette solution vous permet d’être « guidés » tout au long de votre voyage et de découvrir les villes de votre choix. Elle est aussi une manière typique de découvrir l’île ! Il existe 4 grandes sociétés qui se partagent le marché cubain : Cubacar, Havanautos (moyenne gamme), Rex (voitures de luxe) et Vía Gaviota, qui appartient à l’armée. Pensez à réserver avant de partir ! Quoi de plus cool que de se balader à bord d’une Cadillac ? Avec un peu de chance à La Havane, embarquez dans celle que préfère Madonna, bleue. Chut, c’est un secret du chauffeur…

    Pourquoi vieille voiture Cuba ? Connue pour ses voitures anciennes, Cuba les a gardées suite à l’embargo qui a longtemps forcé le marché à survivre pendant plus de 5 décennies sans importations ni exportations pour les voitures et pièces de voitures. La longévité de ces voitures est aussi liée à l’expertise et à l’ingéniosité des garagistes cubains.

     

    Visiter Cuba en vieille voiture américaine

     

    Cuba quelle période y aller ?

    Située en zone intertropicale, Cuba est en général chaude toute l’année. Cuba au mois de décembre, c’est le début de la saison sèche (de décembre à mai), avec seulement 5 jours de pluie par mois, et la saison humide a lieu de juin à novembre (saison des pluies avec environ 10 jours de pluie par mois). Cuba au mois d’octobre ? Cela permet de « couper » avec l’arrivée dans l’hiver en France, mais c’est aussi la saison des ouragans sur l’île.

     

    Ainsi, la meilleure saison pour partir est donc de décembre à mai avec des températures très clémentes (de 20 à 30 degrés entre le matin et l’après-midi) et peu de pluies. Voici un petit tableau récapitulatif des climats et saisons.

     

    Saisons touristiques Été : juillet-août ; Hiver : novembre-mars
    Températures

     

    mini/max en fév.

    mini/max en août

    La Havane

     

    18°C/26°C

    23°C/31°C

    Santiago de Cuba

     

    24°C/28°C

    28°C/31°C

    Précipitations

     

    moyenne en fév.

    moyenne en août

     

     

    69mm 4j.

    99mm 10j.

     

     

    43mm 2j.

    94mm 9j.

    Ensoleillement 13h/j. 12h/j.
    Température de la mer

     

    moyenne en fév.

    moyenne en août

     

     

    25°C

    28°C

    Phénomènes climatiques Risques de cyclones sept.-nov.

     

    Sous le soleil de Cuba

     

    Cuba quelle langue ?

    L’espagnol bien sûr ! Comme on adore, on papote avec tout le monde.

     

    Cuba quoi visiter ?

    Quelles villes visiter à Cuba ? Cela dépend du temps que vous y restez et le côté de l’île que vous souhaitez voir. Les incontournables restent :

     

    • La Havane

     

    Véritable coup de cœur, et nous y avons consacré un article entier. On flâne dans cette capitale si unique, si magique. Si douce aussi. On explore les rues colorées, vieillies, abimées, mais si charmantes. La musique rythme les rues. Les Cadillac les colorent. On découvre les places coloniales, Plaza Vieja, Plaza de Armas, où on achète des livres d’occasion et de vieilles affiches, la Calle Mercaderes et la Catedral de La Habana. Authenticité brute et ville si séduisante font partie du paysage ici. Inscrite au Patrimoine mondial, La Habana vieja est une invitation à la rêverie. Bien plus que des visites, on se laisse porter par l’ambiance tout entière qui y règne. Endroit magique et poignant, il envoûte et émerveille. Hemingway le savait si bien…

     

    Les rues colorées de La Havane

    • Trinidad

     

    Entre mer et montagnes, Trinidad, qui a fêté ses 500 ans en 2014, est la troisième ville fondée par Diego Velázquez à Cuba, après Baracoa et Bayamo. Ville coloniale la mieux préservée de l’île, elle fait partie des incontournables. Colorée, riche et rythmée par la musique elle aussi (elle abrite d’ailleurs la Casa de la Música, cette maison de la musique la plus hétéroclite et dynamique de l’île où des groupes de musique traditionnelle enflamment son grand escalier), Trinidad est classée au patrimoine mondial de l’humanité. Elle retrouve son lustre passé quand les cannaies de la région lui assuraient le tiers de la production nationale de sucre. Au cœur des petites ruelles pavées, découvrez une majestueuse sobriété avec la Iglesia de la Santísima Trinidad, un décor aristocratique avec el Museo Romántico, une petite leçon d’architecture avec el museo de Arquitectura et un cadre grandiose avec el museo histórico municipal.

     

    Trinidad

     

    • Valle de Viñales

     

    Hameaux aux toits de palme et paysans à cheval (guajiros) font de cette vallée luxuriante une visite obligatoire. Découvrez, à pied, en bus ou même à cheval la campagne cubaine, les grottes, les champs de manioc et de tabac. Paysages spectaculaires et exquis s’offrent à vous, à cheval ou pour les amateurs de randonnées. Arrêtez-vous devant la fresque murale colorée de dinosaures, qui aurait été commandée par Fidel Castro, d’après les rumeurs.

     

    Valle de Viñales

     

    • Cienfuegos

     

    Cette petite perle du Sud (perlita del Sur) a le sens de l’accueil et de la fête. Proche de Trinidad, elle dégage de faux airs parisiens, tout en étant proche des plages. En effet, c’est en 1819 que le colonel français Louis de Clouet, venu de Louisiane, fonda pour le compte du roi d’Espagne cette ville nouvelle au plan parfaitement régulier. Cette Belle Cité maritime, Linda Ciudad del Mar, abrite des rues qui courent d’est en ouest et des avenues du nord au sud. Les passionnés d’histoire découvriront el Museo Provincial qui retrace l’histoire de la ville.

     

    Cienfuegos

     

    • Varadero

     

    Ici, sable fin et farniente habillent cette station balnéaire. Site exceptionnel de plages paradisiaques, la station est un véritable village vacances où l’offre hôtelière nationale est concentrée. Pas grand-chose à faire ici, à part profiter des 20km de plage frangée de palmiers.

     

    Varadero

     

    Si vous restez plus longtemps à Cuba, rendez-vous plus au Sud avec Camagüey, troisième ville du pays et avec un plan labyrinthique ou encore Santiago de Cuba, berceau de la révolution castriste et deuxième ville cubaine. Cette capitale de l’oriente est aussi le creuset musical de l’île. On pense également au carnaval de Santiago, le plus exubérant de l’île qui enfièvre Santiago pendant trois jours fin juillet.

    Cuba que ver en la Habana ? Cuba que faire à la Havane ? Il y a tant à dire ici. La suite très vite dans un article dédié, mais La Havane regorge de musées à visiter comme l’incontournable musée Che Guevara ou le musée de la Révolution. Ne manquez pas l’hôtel colonial dans lequel Hemingway, calle Obispo, réservait toujours la même chambre… Sur le roof top, savourez un café et découvrez les lumières et couleurs de la ville tout entière qui s’éveille. On ira absolument boire du rhum et plus particulièrement un mojito à La Bodeguita Del Medio et un daiquiri au Floridita, rendu célèbre toujours par Ernest Hemingway qui créa le Papa Hemingway Special (daiquiri spécial au jus de pamplemousse). Enfin, on découvre absolument la Guarida Havana. Si la cuisine y est un délice (nous y reviendrons), on découvre ce lieu dont Florent Pagny s’inspire d’ailleurs pour un clip, mais surtout où le film Fresa y chocolate a été tourné. Un de nos préférés pour son histoire, ses enjeux idéologiques qu’il raconte et ses acteurs qui nous charment, le tout d’ailleurs récompensé plusieurs fois…

    La bodeguita del medio

    Où dormir à Cuba ?

    Dans les hôtels, partout dans les grandes villes, mais surtout et de plus en plus dans les casas particulares style Bed and breakfast. Ces chambres privées chez l’habitant sont très souvent soignées et décorées avec goûts. Si elles étaient avant interdites, ces chambres d’hôtes sont aujourd’hui les hébergements principaux des touristes et aident les familles cubaines financièrement (payables en CUC). Vous les trouverez notamment sur Airbnb. Elles disposent de tarifs stables (entre 20 et 35 CUC la nuit).

    Le camping sauvage est interdit à Cuba et rares sont les terrains aménagés.

    Colorée, pourvue de musiques, de sourires et de merveilles, Cuba n’en finit pas de nous étonner et de nous envoûter. Au rythme du son, du mambo, du cha-cha-cha, de la salsa ou du boléro, dansez sur des airs magiques et féériques. Folies douces et doux souvenirs feront partie de vous, encore et encore… Mon coup de cœur reste Cuba, et half of my heart is in Havana.

     

    Por siglos, el mejor recurso de Cuba ha sido su gente

  • Aquitaine, Europe, France

    Comment visiter le Cap Ferret ?

    Le meilleur pour ici. Même si, ici, tout est si beau. Si bon. Si doux. Ici, la magie opère. On plonge dans une ambiance colorée. Féérique. Presqu’irréelle. Presqu’île réelle pourtant… On pense au film des petits mouchoirs. Aux copains. Aux bonnes heures et au bonheur. Aux soirées interminables entre amis, qui commencent par un verre de vin blanc et quelques huîtres. Comme cette presqu’île, nous nous sentons au bout du monde, hors du temps. Sur les plages, on observe des traînées oxydées aux couleurs de rouille. C’est d’ailleurs suite à ce phénomène que l’on a donné à la pointe de la presqu’île de « Lou Cap Herré », ou la tête ferrugineuse » en gascon. Voilà pourquoi Cap Ferret s’appelle comme ça.

     

    Village de l’Herbe

     

    Comment arriver au Cap Ferret ?

     

    Comment aller au Cap Ferret depuis Bordeaux ? Il n’y a qu’une seule route pour découvrir ce petit coin de Paradis, la D106 si vous venez en voiture.

     

    Comment aller au Cap Ferret depuis Arcachon ? Il n’est pas conseillé de prendre la voiture, car il faudrait faire tout le tour et en été, avec les embouteillages, vous pourriez mettre plus de trois heures ! Il faut donc prendre le bateau depuis l’embarcadère. Cap Ferret quelle gare ? Si vous venez en train, vous pouvez vous arrêter à la gare d’Arcachon et effectuer la traversée en bateau ou en taxi bateau. Profitez-en pour visiter ce côté, le beau bassin d’Arcachon.

    Quoi faire Cap Ferret ?

     

    Chez Boulan, on déguste des huîtres récompensées de nombreuses fois au concours agricole de Paris. Chez Pascal, on découvre les incontournables Dunes blanches. Elles tiennent leur nom non pas de la Dune du Pyla, mais de la dune blanche du Piquey, où la première boutique chez Pascal voit le jour. Ces petites chouquettes garnies ont un succès fou dès les premières minutes de mise en vente. Une seconde boutique ouvrira alors au Canon. Puis à Bordeaux, rue de la vieille tour. Mais, elles sont tellement meilleures au bord de l’eau. Les choses n’ont jamais la même saveur lorsqu’elles sont déracinées.

     

    Bateau Ardie Ferret

     

    Que visiter au Cap Ferret ? Rendez-vous au phare du Cap Ferret qui vous offrira une vue panoramique tout en découvrant l’histoire des marins. Avec 258 marches et 57 mètres de hauteur, on admire le Bassin, jusqu’à Pyla. Le Phare du Cap Ferret, tel que vous le voyez aujourd’hui date de 1945.
    Le tout 1er phare, datant de 1840, a été détruit par les Allemands désertant les lieux…
    Vous verrez d’ailleurs sur le site un « vestige » des bunkers d’alors ! Découvrez aussi le musée et imprégnez-vous du style Art déco.

     

    Pour découvrir la Presqu’île en bateau, puisque de l’eau tout est si beau, on réserve une pinasse. Marie Galante, pas celle de Laurent Voulzy ici. Namasté, pinasse Thelma et Louise, Tuanis ou encore pinasse Freebay.

     

    Vue du Cap Ferret

     

    Comme ici ce que l’on préfère, ce sont les paysages, on se dit que ça tombe bien, le petit train du Cap Ferret en fait partie… On entend son klaxon. On le croise, vert, assorti au décor. On le regarde passer sur ses rails. Il va et il vient, entre la jetée Bélisaire au bord du Bassin et la plage océane de l’Horizon. En parlant de plage, on se dirige vers le Mimbeau côté Bassin. Ou vers la plage de la Tochère ou de l’Horizon, côté Océan. Sur la plage de la Pointe, on est entre le Bassin et l’Océan… Comme au bout du monde. Sauf qu’ici, il faut se dépêcher d’y aller, avec l’érosion cette plage pourrait bien disparaître. La plage de la Pointe aux chevaux reste la merveille par excellence, un brin tropicale, un brin exotique. Située entre Petit et Grand Piquey, elle offre une vue exquise sur l’île aux Oiseaux.

     

    Village de l’Herbe et ses cabanes

     

    Plage du Mimbeau

     

    Le village de l’Herbe (et sa plage) reste mon préféré. Ici, on déguste des huîtres dans une des nombreuses cabanes. Chez Guillaume, au Kykouyou ou chez Émile et une huître. Chez Magne, on s’arrête pour le café. Ou pour dormir. Chez Magne, c’est aussi un hôtel. On se balade dans ce village authentique et dans ce quartier ostréicole aux airs de cartes postales. On découvre bien sûr la chapelle de la Villa algérienne, nommée Sainte Marie du Cap. D’inspiration mauresque, elle faisait partie du domaine de la Villa algérienne, palais de style mauresque détruit dans les années 60 et construit par Monsieur Léon Lesca, entrepreneur rentré d’Algérie. Élégante et somptueuse, la chapelle abrite de nombreux éléments décoratifs de l’architecture mauresque : bichromie des pierres, moucharabieh, carreaux de mosaïques. Découvrez absolument cette étoile aux inspirations orientales qui brille et veille sur le Ferret, encore et encore. On continue sa promenade dans les ruelles étroites dans lesquelles deux vélos se croisent à peine. Les cabanes à peine alignées de bois coloré nous inspirent poésie et rêve. Dans les jardinets et parterres fleuris, et sur les petites terrasses, on sent la vie du village : arrosoirs, journaux, vélos ou tasses à café. On s’arrêterait bien, avec les croissants.

     

    Villa Algérienne Cap Ferret

     

    Où manger Cap Ferret ?

     

    Au Canon, on déjeune à la Canfouine, au bord de l’eau. Comme partout, on déguste des huîtres, des crevettes, des bulots. Comme partout, sauf qu’ici, on a le chapeau en plus. À l’effigie de la cabane. Un chapeau avec le nom du « restaurant » dessus. En couleur, comme tout cet endroit. Coloré, lumineux, édulcoré.

    Pour tous les amoureux de la nature, cet endroit est unique. Mais, pas que. Au Piraillan, on fait d’abord le marché. On se souvient de ces matinées d’été, où chacun achète de bons produits d’ici, et d’ailleurs, pour ensuite les savourer au déjeuner, en famille, entre amis. On se souvient de cette ambiance si chaleureuse où l’on croise quelqu’un qui nous est familier. Avec qui on décide de boire un café. Pour les plus matinaux. Un verre de blanc, pour les lève-tard. Avec le saucisson ou le bout de fromage qui va bien. On refait le monde. On a le week-end devant nous. La journée commence si bien. Le marché couvert et en extérieur de Piraillan accueille ses adeptes tous les matins du dernier samedi de juin au premier dimanche de septembre de 8h à 13H. Et puis, au Piraillan, il y a la Cabane 24. La famille Techoueyres est adorable, toujours souriante, toujours serviable. On y vient, on y revient. Même en hiver, on y pense. On en rêve. On veut être à la Cabane 24. Paradis, si tu existes…

     

    Cabane 24 au Cap Ferret

  • Aquitaine, Europe, France

    Mon beau bassin

    Et puis, tout est parti de cette photo. Mettre les voiles. Avoir ce que l’on veut en ayant le courage de quitter ce que l’on ne veut plus. Créer ce que l’on croit. Viser le ciel. Les étoiles. La lune. Et plus encore. Tout est si possible lorsqu’on y croit. C’est d’ici que part ce voyage, qui sera en fait celui de ma vie. Nous avons tous pensé à quitter un emploi confortable, des rêves dans la tête à la fin de l’été. Réaliser nos projets. Aussi loin que cela puisse paraître. Aussi fou que cela puisse nous sembler. Alors, on a hésité. On a tremblé. On a parfois renoncé, et parfois tenté. Pour ne rien regretter, il est souvent préférable de foncer. Mais, dictés par la peur, nous ne le savons souvent pas encore. Nous le comprenons souvent trop tard. La peur saisit bien des fois. Elle paralyse, même. Nous empêchant de vivre mes rêves, de ressentir des émotions, de faire des folies, de mener à bien nos projets. Et puis, un jour, si nous la surmontons, si nous y croyons, tout est tellement possible. Si vous passez dans une rue étroite à vélo en étant persuadé que vous ne passez pas entre ces deux voitures, alors vous vous heurterez. Si vous y croyez, au contraire, vous passerez sans difficulté. Par expérience, la vie est ainsi faite. La confiance s’acquiert et elle nous rend si forts. Nous provoquons ce que nous visualisons.

    Au cœur de cette conquête bordelaise qui est la mienne, l’environnement est magique. C’est ici que je m’inspire. Amoureuse de cette région, amoureuse de Bordeaux. Ville aussi de mon enfance où mes grands-parents se sont installés, j’y ai quelques souvenirs. À Lacanau, nous avions un appartement et nous passions des vacances. À Parentis aussi. Et puis, je reviens dans cette région, pour d’autres choses de la vie. Bordeaux. Si jolie et si vivante. Je m’y sens si bien, et j’y reviendrai par écrit, aussi. Il y a tant à dire… Et puis, je fais ma curieuse. Je m’échappe souvent pour découvrir le coin. Arcachon, le Moulleau, Biscarrosse où j’ai passé beaucoup de temps, Pyla-sur-mer, la plage du Petit Nice, la plage de la Lagune et l’incontournable dune du Pyla, sûrement un des plus beaux endroits de la terre. D’en haut, on se sent si forts. Si libérés. Invincibles et remplis de projets à réaliser. Remplis d’images qui font rêver. Les yeux plongés dans le banc d’Arguin, on se sent au bout du monde. En face, le Cap Ferret m’appelle bien souvent. Ici, pour se ressourcer. Un livre à la main, sur une plage. Une musique dans les oreilles au village de l’Herbe ou du Canon. Ou tout simplement celle des oiseaux. Au marché du Piraillan. Avec des amis, pour partager des huîtres et un verre de vin blanc. Des bulots. L’apéro. Et plus encore. Un premier marathon. À croire que l’endroit donne envie de courir ses rêves. Pas derrière eux. Pas après eux. Mais de les porter avec soi. De les soulever. C’est tout ça que m’inspire cette région si riche. S’évader encore et encore une journée pour voir l’eau. Celle du Bassin. L’eau changeante. L’eau ressourçante. L’Océan. Peu importe le côté, le paysage n’est jamais le même. Il est différent. Chaque jour. Chaque heure et chaque minute. Il m’inspire tant.

     

    Tout est parti de cette photo. Mettre les voiles.

     

    Que faire bassin Arcachon ?

    La dune du Pilat

    Dune du Pyla ou dune du Pilat, comme vous préférez. Le nom officiel reste dune du Pilat, dénomination venant d’un dérivé gascon du latin pïla signifiant tas, monticule. Pyla-sur-mer, à côté, est fondé par un promoteur immobilier dans les années 1920 pour lui conférer le prestige d’une consonance grecque, en employant un y sur le modèle des Thermopyles. C’est ici qu’il souhaite créer une ville dans la forêt.

     

    Plage du Petit Nice – Pyla

     

    Véritable merveille du monde, la dune du Pilat se trouve à l’entrée du bassin d’Arcachon sur la côte d’Argent. Avec 106,6 mètres, elle est la dune la plus haute d’Europe. Elle est aussi une des plus belles plages. En face, on aperçoit la pointe du Cap Ferret. La réserve naturelle du banc d’Arguin. Le banc de Bernet, un peu moins connu. On voit aussi le banc du Toulinguet qui signifie « trou dans la falaise » en breton. On la grimpe, et on a hâte d’arriver au sommet. Même si c’est le chemin qui est souvent le plus important, ici, c’est la destination qui nous importe. Des millions de m3 de sable fin sous nos pieds, et avec 3 km de longueur, la dune promet bien des surprises. Pins, forêt, bassin, plage et ciel à perte de vue, on emmène parfois l’apéro pour l’apprécier encore plus devant le coucher de soleil. En solo. En amoureux. En famille. Entre amis. On y prend des photos. On s’installe et on se raconte la soirée d’hier. Celle de la semaine dernière. Cette personne qui nous manque. Celle que l’on aime. Et celle de sa vie. La plage de la Corniche nous promet une baignade bien appréciée. La plage des Sabloneys au sud de la grande dune rappelle l’ancien nom du secteur du Pilat, littéralement « sables nouveaux » en gascon. Une autre plus secrète dont je tairais le nom nous envoûte… (chut, Vendredi a dû s’y rendre aussi).

     

    Espaces naturels fragiles ou « effrayants déserts » comme le décrivait Nicolas Brémontier, les dunes font venir aujourd’hui des millions de visiteurs, comme à la dune du Pilat. Cependant, notre si jolie dune fait l’objet d’un programme de préservation.

     

    Arcachon et ses 4 saisons

    Ville des quatre saisons, Arcachon nous envoûte. Créée par Napoléon III le 2 mai 1857 par le décret impérial, elle inspire rêves et évasion. Sur un air de Vivaldi, la ville nous rappelle l’œuvre. À moins que ça ne soit l’inverse.

    La Ville d’Hiver, en haut, où l’air marin mélangé à l’air des pins donne l’air balsamique. Ici, on peut alors guérir des maladies respiratoires. Haut lieu de villégiature, la Ville d’Hiver d’Arcachon nous rappelle les riches heures mondaines du passé. L’architecture est inspirée des styles néo-classiques, néo-gothiques, des chalets suisses, des maisons coloniales et de l’architecture mauresque. Plongées dans la nature, les villas arcachonnaises sont aussi hautes qu’un immeuble de six étages, ce qui nous prouve la hauteur sous plafond de ces belles demeures. Ici, on s’imagine des vacances en famille, des fous rires sur la plage, des châteaux de sable, des après-midis Scrabble dans le jardin et des longues soirées d’été, si réconfortantes. Un feu de cheminée en hiver. Ces demeures qui regroupent le temps d’un week-end, le temps d’une semaine. Le temps des vacances. Les maisons s’appellent La Joconde, Figaro, Fantaisie, Le Moulin, Nitouche, ou encore Madeleine, qui accueillit Gustave Eiffel. Ce dernier aida d’ailleurs Paul Régnault, neveu d’Émile Pereire et acteur dans la construction de la ville, à construire la passerelle Saint-Paul au-dessus d’un ravin de 15 mètres de profondeur pour relier les dunes de Saint-Paul et de Sainte-Cécile (observatoire Sainte-Cécile). Ces deux ouvrages métalliques étaient moins onéreux, réponse aussi au développement de la métallurgie à cette époque. Le casino mauresque offre une vue imprenable sur la Ville d’été et sur le bassin d’Arcachon. Les villas s’appellent ici Toledo, Brémontier, Trocadéro, Graigcrostan, Alexandre Dumas, une des plus belles, ou encore Iris, construite par l’architecte Louis Gaume. Pour une envie d’un hôtel de charme, on loge à l’Hôtel Ville d’Hiver. Ancienne usine élévatrice du XIXe siècle, elle fait régner un véritable esprit de famille. Elle raconte aussi plein d’histoires, notamment celle du quartier…

    La Ville d’Été. Pour découvrir le centre-ville, le casino de la plage et la jetée Thiers, la plus longue d’Arcachon. On dîne chez Pierre. Ce Café de la Plage nous permet de déguster un plateau de fruits de mer. Un poisson. Toute autre chose. On se remémore l’essor des bains de mer. Et on se détend…

    La Ville d’Automne. Et son port de plaisance. On découvre les couleurs de la pêche et du nautisme.

    La Ville de Printemps. Et Pereire. Sa fameuse plage. Et le quartier des Abatilles. Et sa fameuse Source trouvée par hasard. Son eau a été élue les troisième meilleure du monde en 2018. Sa forme a l’élégance des bouteilles de la bouteille bordelaise. Sa saveur douce et fine s’invite déjà à bien des tables.

     

    Le saviez-vous ? La queue de baleine à Arcachon change tous les ans de couleurs. Le jeu est de deviner quelle sera la prochaine ! En 2018, elle était aux couleurs de l’arlequin.

     

    L’île aux oiseaux et les cabanes tchanquées

    « Quand mes amours prennent l’eau, l’île aux oiseaux », chantait Pascal Obispo. Ancien banc de sable ou reste d’une dune forgée par le vent et les courants marins, l’île aux oiseaux était autrefois utilisée comme lieu de pacage pour les troupeaux de vaches ou de chevaux qui s’y rendaient en nageant depuis les villages les plus proches, dont la Pointe aux Chevaux côté Cap Ferret. Les cabanes s’y louent aujourd’hui pour 25 ans, sur sélection par dossier par la mairie de La Teste-de-Buch. Cette île demeure le refuge d’oiseaux migrateurs et de loups de mer.

    Les deux cabanes tchanquées, du mot chanca (tchanque), s’inspirent des échasses, en gascon. Symboles de l’île et du bassin, elles sont perchées sur pilotis. Si elles servaient à surveiller les parcs à huîtres, elles sont désormais désertées. Une appartient à La Teste-de-Buch, l’autre à une famille d’ostréiculteurs. Vous pourrez les admirer en bateau. Vu de l’eau, tout est plus beau…

    Et puis, pour le Cap Ferret. J’ai tant à dire. La Suite très vite.

     

    Cabane tchanquée et île aux oiseaux

  • Andalousie, Espagne, Europe

    La belle (de) Cadix

    Après Séville, Cadix

    Et puis, je poursuis mon voyage vers le sud. Vers d’autres horizons encore. Après Séville, direction Cadix. Vers Cadix. Cette Belle qui créera d’autres souvenirs. D’autres moments. D’autres images. Ces routes espagnoles qui me font vibrer et me rappellent mon enfance. Les routes des vacances. Les routes de la liberté. Celles qui font penser aussi. Celles pendant lesquelles les images défilent. On pense à nos projets. À nos amours passées. Qui ne sont plus, mais dont on est presque un peu nostalgiques. Les images de l’été. De la mer. D’un baiser salé sur la plage dont on rêve. De la passion qui enivre. De notre cœur qui amplifie nos souvenirs. Qui les bonifie. Les embellit. Les intensifie. Qui les sublime, même. Ces routes où notre imagination va plus loin que tout. Où tout est possible. Ces routes qui nous font sentir invincibles. On se dit que quand on rentrera, on fera ça. Puis ça. Qu’on n’aura pas de remords. Ni de regrets. On est plein de projets en tête. Plein de folies. Le soleil nous guide, d’ailleurs. Il nous accompagne. Il illumine nos pensées, si positives. Il leur donne un sens. C’est ici que la vie, d’ailleurs, prend tout son sens. Son sens parce qu’on est entre amis. Que c’est ça l’essentiel et le plus important. Comme ce chemin que l’on emprunte, les amis sont pailletés. Lumineux. Solaires. Ils font partie de ce peu de choses dans la vie que l’on décide sans même y penser. Des choses inouïes. Naturelles. Spontanées. Parce qu’ils surgissent. Parce qu’ils apparaissent. Parce qu’ils se croisent dans une vie, sans savoir qu’ils vont en changer le cours. Ils sont les meilleurs compagnons de folies, de sourires. De rires. De fous rires. De délires fous. Et de tellement plus. Ils font partie de ces choses précieuses qui, si tu en prends soin, resteront pour toujours. Heureuse. J’ai envie de crier « Andalucía, mi amor ». J’ai envie de rire. De chanter sur Cadena 100 les titres espagnols du moment. Shakira. Alejandro Sanz. De lâcher prise, sortir de ce contrôle dont nous sommes tous victimes. On se sent si vivant à l’étranger. Et je me sens si vivante en Espagne.

     

    Un peu de culture

    On pense alors à la belle Cadix. À moins que ça ne soit la Belle de Cadix ? Opérette française, elle est créée à Paris en 1945 au Casino Montparnasse. Luis Mariano détient le rôle principal. Nous aussi, on a envie de suivre cette aventure dans le sud de l’Espagne. Maria-Luisa, Marisa comme ils disent ici, est la plus belle des gitanes. La plus jalouse aussi. Cadix inspire, apparemment. Ville d’art et d’histoire, elle nous rappelle La Havane de Cuba. Elle est d’ailleurs surnommée la Habanita. La petite Havane. Cette ville si unique qui m’a envoûtée et dont je prends le temps de parler ici. Comme à Cuba, Cadix est un peu à part de ses voisines andalouses. Elle n’a aucune racine hispano-musulmane. Elle parait un brin fanée. Décatie. Et c’est en ça que réside d’ailleurs tout son charme. Tout en s’imprégnant de son atmosphère nostalgique, on découvre les ruelles de cette ville du bout du monde. Première colonie fondée au-delà des colonnes d’Hercule, elle est à l’époque le bout du monde connu. On flâne alors dans ces rues un peu usées, qui nous amusent. L’ambiance y est si chaleureuse. On s’y sent presque, tiens, au bout du monde.

     

     

    Cadix que voir ?

    On se balade dans le Barrio del Pópulo. Ce plus vieux quartier de la ville est aussi l’âme de Cadix. Artistes et artisans investissent ce dédale de rues et ces lieux de passages. On observe leur travail à la Galería Artesanal El Pópulo. Les places ombragées comme la Plaza de Candelaria nous donnent envie de nous arrêter. De lire un livre. De prendre quelques photos. De créer. On découvre l’Iglesia de Santa Cruz et la Casa de las Cadenas au magnifique portail ouvragé. Pour les amoureux qui auraient à se faire pardonner, pour les amants éperdument amoureux ou pour les amoureux des fleurs (ça marche aussi), on fait un détour vers la Plaza de las Flores pour découvrir son marché aux fleurs. L’odeur nous transporte ici. Au marché central aussi d’ailleurs, plaza de la Libertad. Plus alimentaire celui-ci. On s’imagine déjà à la fin du marché avec du jambon ibérique, un peu de queso espagnol et un verre de vin. En terrasse. Et avec les copains, évidemment.

    Ce quartier du Pópulo abrite aussi la cathédrale de Cadix. Celle-ci fut construite à l’époque où le commerce avec les Amériques faisait de la ville une véritable puissance. Et puis, le soir, ce quartier s’anime. La vie s’y active. Spectacles, concerts, bars et pubs nous transportent au cœur d’une atmosphère ardente. Bouillante. Bouillonnante même. On s’arrête déguster quelques tapas chez Malagueño, si traditionnel. Chez Pay-Pay, on découvre quelques artistes, grâce à des petits concerts qui nous transportent. Ceux auxquels on ne s’attendait pas. Cet ancien bordel fréquenté par les marins du port garde son âme authentique. Festive et chaleureuse. C’est le moins que l’on puisse dire.

    Dans le Barrio de la Viña, on sent les brises de la page de la Caleta. Unique plage dans la vieille ville de Cadix, elle est bordée d’un cadre pittoresque entre les deux châteaux de l’Espagne (San Sebastian et Santa Catalina). De quoi ne pas acheter un château en Espagne, justement. Puisque tout est possible. Puisqu’en vacances, nous sommes si puissants. Invincibles et forts.

     

     

    El barrio de la Viña Cadix

    Le quartier de la Viña nous envoûte lui aussi. Plus près des habitants de Cadix, les Gaditans, on s’arrête prendre un verre à la Taberna Casa Manteca, qui tient le nom de scène de son fondateur, un ancien torero. Au cœur de l’Espagne, on déguste là aussi des tapas de fromage et de charcuterie, comme le morcón de bellota, avec en fond un air de Flamenco lorsque quelques groupes sont présents. Le long comptoir en bois me rappelle tous ces bars espagnols authentiques. Ceux de mes premières années passées en Espagne. Ceux de mes années étudiantes à Murcia, au Lizarrán, où je mangeais des pinchos au comptoir. Nous passions à la caisse avec nos pics en bois. Ils servaient d’addition : les serveurs les comptaient pour savoir combien nous en avions mangé. Aujourd’hui, ces serveurs, véritables rayons de soleil, comptent encore. Pour moi cette fois. Ils sont devenus mes amis. Ces longs comptoirs en bois me rappellent à quel point ils réunissent. Comme un match de foot, ils sont fédérateurs. Ils permettent les rencontres. Les échanges. C’est ici que tout se passe, bien plus qu’à une table d’ailleurs. C’est un peu le cœur du bar. Et en Espagne, je crois que c’est là que je préfère être pour boire un verre de vin. Toujours au comptoir, au Faro cette fois, calle San Felix, on teste de délicieuses tapas de poissons et de fruits de mer. Mes préférées.

    Et puis. Le lendemain. Vient l’heure du petit-déjeuner. Ces lendemains ensoleillés où la ville, plus calme, nous offre encore de belles surprises. Entre amis, on crée un moment privilégié. Le matin resserre aussi les liens. À l’heure du café. L’heure des papotages. L’heure où nous sommes naturels. Vrais. Authentiques. Une heure moins intime, mais si profonde à la fois. On prend notre petit-déjeuner dans le meilleur café de la ville. La Vaca Atada, calle Nueva. Une tostada con tomate y aceite de oliva. Une tartine à la tomate et à l’huile d’olive, avec ou sans jambon. Selon les envies. Les meilleurs petits-déjeuners espagnols. Ceux pour lesquels je pourrais faire la route encore et encore. Chaque jour. Chaque matin. Ceux qui font briller le soleil pour tout le monde, même là où il n’y en a pas.

    Un brin romantique, Cadix est une invitation à l’imagination. Comme ces routes infinies. C’est fou, comme le champ de l’imagination est large. Tout part d’ici, en fait. Tout ce qui est imaginé ou rêvé est possible. « Si tu peux le rêver, tu peux le faire », disait Walt Disney. C’est en fait ceux qui rêvent à une idée qui vont le plus loin. Au bout du monde s’ils le veulent. Ce bout du monde là, ou un autre. À condition de s’en donner les moyens. Avec patience. Détermination. Discipline. Courage et persévérance.

    Cadix est une invitation à l’amour aussi. Aux folies. Aux amants du soir qui s’offrent une parenthèse enchantée. Le temps s’arrête. Comme tous les soirs d’ailleurs. Les heures ne sont plus. Et la fête prend le dessus. Ce qui se passe à Cadix restera à Cadix. Et c’est bien pour ça qu’on y reviendra encore et encore.

    Mais malgré son sourire et son air engageant 
    La Belle de Cadix ne veut pas d’un amant !
    Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !
    Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !
    Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !
    Ne veut pas d’un amant ! 

     

    Les rues animées de Cadix

  • Andalousie, Espagne, Europe

    Pourquoi visiter Séville ?

    Ne me quitte pas

    À force de me demander si je me lance ou pas, j’en finis par conclure que l’idée ne me quitte pas. L’idée de partager des voyages, des endroits, des coups de cœur. L’idée de partager des instants de vie qui nous changent et que l’on n’oublie pas. L’idée de dévoiler des émotions qui nous gagnent au coin d’une rue, dans un café, dans un bar à vins, sur une plage. Dans un train. Ailleurs.

    « La vie n’est que le reflet des couleurs qu’on lui donne ». C’est si vrai. Nous pouvons tous créer ce que nous croyons, et tous semer de la magie à chacun de nos pas. Ces derniers ne nous emmènent d’ailleurs jamais par hasard. Ils nous portent bien plus loin que l’on peut imaginer. Le pouvoir est en nous, et nous sommes capables de tout quand on y croit. Alors, peu importe, où ces mots me mèneront. Nous mèneront. Ils feront partie de mon voyage. Alors, peu importe si ces partages d’aventures et de folies restent ici ou s’en vont ailleurs. Mon cœur choisit de les dévoiler, à ma manière. A mi manera.

    Je commencerai d’ailleurs en suivant mon instinct. Comme c’est mon premier article, je parlerai un peu de mon histoire, même si elle n’intéresse sûrement personne. Je parlerai en premier de l’Espagne, ce pays qui est mon pays d’adoption. J’en reparlerai ensuite. J’en reparlerai souvent. J’en parlerai encore. Mon pays de cœur. J’en reparlerai toujours. Je ne sais pas si j’ai du sang espagnol, sûrement un peu pour m’emballer à ce point à chaque fois que je m’y rends. Comme un coup de cœur. Comme un amour inconditionnel. Sous l’effet de l’émotion, mon cœur bat la chamade dès que j’y atterris. Mes grands-parents possédaient d’ailleurs un appartement à Cullera, près de Valencia. Maman et mes tantes y ont passé tant d’années. Elles y ont dessiné leur jeunesse. Moi, petite déjà, je passais la frontière avec mes parents pour les vacances. La joie nous envahissait, ma sœur et moi. La radio espagnole en fond, nous nous arrêtions à la première station-service pour y mettre de l’essence, moins chère qu’en France. Nous achetions des yaourts grecs au Mercadona, ma mère adorait ça. On ne les trouvait pas en France, ceux-là. C’était le temps des pesetas, jusqu’en 2002. On sentait déjà le soleil. On sentait les tapas. On sentait les paellas. Ça sentait les vacances. L’insouciance. On écoutait Manu Chao et son premier album, Clandestino, en boucle. Je crois que je pourrais le réciter par cœur. C’était en 1998. J’avais 12 ans, et cet album fut, non seulement une référence majeure de la musique latine des années 2000, mais ma référence à moi. Celles de mes premières amours de collège. De mes premières peines de cœur. De mes copines. Cet album a rythmé tellement de mes années folles et mes années collège. Mes années bonheur. Il a aussi rythmé un voyage en Andalousie, en troisième, où nous visitions Cordoue, Grenade et Séville. Voilà le contexte. Mon attachement à l’Espagne ne s’est pas arrêté à tous ces voyages « vacances », indénombrables, ni à ces vieilles racines familiales. Il s’est concrétisé par une vraie vie là-bas, pendant près de 4 ans. À Murcia d’abord, où j’ai terminé ma dernière année de Master. Puis, à Valencia, où j’ai trouvé mon premier vrai travail. Alors, on y apprend à la langue. Parfaitement. Elle devient aussi évidente que notre langue maternelle. On rêve même en espagnol… On se rend compte de cette chance de maîtriser si bien une langue qui n’est pas la nôtre. Et on a l’impression de dominer le monde. Et puis, on fait des rencontres. De si belles rencontres. Celles qui marquent. Celles qui restent. Celles qui sont encore là. Celles qui changent toute une vie. Et celles qui font que notre cœur est encore plus lourd quand on doit quitter le pays.

     

    Pourquoi tout ce contexte ?

    Parce que c’est cette histoire qui est la mienne qui me donne aujourd’hui envie de parler de l’Andalousie. Sans ce vécu, sans ces amis, sans cette magie, je n’en parlerais probablement pas de la même façon. On met toujours plus de cœur et de subjectivité dans les choses que l’on aime. Que l’on sème. Quand on ne les aime pas, on fait preuve de plus de détachement, de froideur même. Chaque voyage a finalement une histoire. Et chaque voyage démarre de quelque part. D’une envie. D’une idée. D’une rencontre. D’un pari. D’une folie. Selon chacun. L’Andalousie 2018 est liée à cette histoire qui est la mienne. L’envie de retrouver mes amis espagnols. L’envie d’une destination chaleureuse et familière. L’envie de me plonger au cœur de ce pays que j’aime tant. L’envie d’y retourner encore et encore.

    Je commencerai par Séville. Puis ailleurs, selon mes envies. Ces écritures ne seront peut-être pas chronologiques d’ailleurs. Elles ne suivront aucune règle. Elles se feront au gré de mes envies, de mes inspirations.

    Pourquoi Seville ?

    « Quien no ha visto Sevilla no ha visto maravilla ». Une vraie merveille en effet. Pleine de charme, presque irréelle, Séville nous rappelle un décor de cinéma soigné, presque un peu féérique. Incitation au rêve et à l’évasion, elle abrite une magie qui opère dès lors que l’on parcourt ses rues et ruelles. Source d’inspiration culturelle, elle a servi de berceau aux mythes de Carmen, bohémienne andalouse et petite ouvrière de la manufacture de tabac. Elle inspira aussi Beaumarchais et son Barbier de Séville où Figaro nous fait part de sa philosophie épicurienne. Elle accueille l’Exposition universelle de 1992. Seville quel mois ? Avec sa lumière douce et l’odeur des oranges amères au printemps qui parfument la ville, Séville fascine, charme. Envoûte.

     

    Exposition universelle 1992

    Seville quel quartier ?

    On flâne d’abord dans le quartier de Santa Cruz qui occupe l’ancien quartier juif (judería), au nord-est de l’Alcazar. Les ruelles ocre et colorées nous captivent. Calle de la muerte, on découvre la maison de Susona. Ce destin de femme nous interpelle ici. À la fin du XVe siècle, les juifs sont persécutés et chassés de la ville. Susona, belle jeune femme juive, fréquentait alors un jeune homme de la noblesse sévillane. Par amour pour lui, elle trahit son père qui se fait alors tuer. Après sa mort et pour faire suite à ses volontés, la tête de Susona fut coupée et exposée devant la porte de la maison jusqu’au XVIIIe siècle. Ce sont aussi ces anecdotes qui font le mystère et la grâce de Séville.

     

    Calle de la muerte

     

    Casa de Susona

    On visitera ensuite la cathédrale de Séville. Ancienne grande mosquée de la ville, elle est construite pour rivaliser avec la mosquée de Cordoue, symbole du pouvoir omeyyade. La Giralda était alors la plus haute tour du monde musulman. Puissante et élégante, cette « tour du monde » porte bien son nom : plus haute tour du monde pendant longtemps, elle a fait le tour du monde. La rampe intérieure permettait autrefois au muezzin et au sultan de monter à cheval jusqu’au sommet. Au début du XVe siècle, les autorités religieuses décident de construire une « église si grande que ceux qui la verront nous prendront pour des fous ». Ça tombe bien, les folies sont les seules choses que l’on ne regrette jamais… Et, en parlant de folies et de voyages, on s’arrête bien sûr voir le tombeau de Christophe Colomb sur la droite.

     

    La Giralda

     

    On ne manquera pas le palais royal, el Real Alcázar. Un de plus beaux édifices d’Espagne, il est le chef d’œuvre de l’art mudéjar. Aujourd’hui, il reste la résidence officielle des Rois d’Espagne à Séville. Flânez dans les patios de León, del Yeso ou encore de la Montería.

    Au-delà des visites de monuments, parcourez les ruelles et laissez-vous guider là où vos pas vous portent. Les pas perdus, il n’y en a pas, disait André Breton. En effet. Sevilla vous réserve magie et surprises. Achetez des azulejos anciens chez Populart pour faire revivre vos intérieurs grâce aux formes et aux couleurs de la céramique populaire sévillane. Laissez-parler votre âme créatrice et exprimez votre talent. Avec joie ou nostalgie, peu importe. Ce que votre cœur vous dicte. Il n’y a finalement que ça qui compte.

     

    Populart Séville

     

    On ne visite pas une ville sans y goûter ses saveurs. On sait que la gastronomie fait partie du voyage. Elle rassemble. Elle réconforte. Elle crée des instants uniques. Elle fait que les souvenirs sont jolis et colorés. Savoureux. Délectables. Exquis et doux. Alors, on fait les gourmands à la Pastelería Los Angelitos à l’heure du goûter. À toute heure même. On tente les tocinos de cielo, ce lard du ciel, ou l’art du ciel, pour les plus rêveurs. On essaie aussi l’incontournable turrón et los cortadillos, petits biscuits à la pâte de châtaigne ou à la confiture de courge, pour les plus aventuriers.

    Flammes & Co

    Pour jouer les Espagnols jusqu’au bout, on savoure les churros de la Calenteria, une des plus anciennes churrerías de Séville. Avec un café ou un chocolat chaud, on les trempe avant de les croquer. Avant d’entamer ce moment douceur. Ce moment bonheur dont on se souviendra encore et encore. Qui nous rappelle aussi les sorties de discotecas à 5 heures du matin. On a faim. On a envie de prolonger la séance avec ceux que l’on aime. Tout a commencé par une soirée à boire du vin chez Pelayo. On y a dégusté des tapas revisitées. On est allés ensuite voir un spectacle de flamenco et puis. S’en sont suivies les flammes & co. On est allés danser. Et on repousse le retour à la maison. On joue les prolongations. Alors, on trouve des churros en guise de fin de soirée. Ou de petit déjeuner. Selon chacun.

     

    Pelayo vinos

     

    La musique fait partie du voyage. Fait partie de la fête. Parlons-en de la fête. Pour Rousseau, la festivité joue un rôle crucial dans le maintien de la forme républicaine, et c’est ce qu’il nous livre dans la Lettre à d’Alembert. La fête fait partie de l’Espagne. À moins que ça ne soit l’inverse. Elle réunit. Elle permet de s’exprimer. Elle est un espace de frivolités. Une expérience partagée. Elle édifie le lien social sans l’imposer. Contrairement au spectacle, elle n’établit pas de séparation entre le spectateur et les acteurs. C’est ainsi que la fiesta est intégrée au paysage espagnol. Fête l’expérience. Faites que ce manège à vous, soit ici.

     

    Flamenco

    Le temps s’arrête à Séville. Hors du temps, on oublie le quotidien et on s’évade le temps d’une balade. Ou le temps d’une ballade, pour les poètes. Tant qu’on est ensemble…

    Vivement la suite, ça sera la belle Cadix…

    « Près des remparts de Séville, chez mon ami Lillas Pastia, j’irai danser la séguedille et boire du manzanilla ».