Monthly Archives

septembre 2018

  • Aquitaine, Europe, France

    Comment visiter le Cap Ferret ?

    Le meilleur pour ici. Même si, ici, tout est si beau. Si bon. Si doux. Ici, la magie opère. On plonge dans une ambiance colorée. Féérique. Presqu’irréelle. Presqu’île réelle pourtant… On pense au film des petits mouchoirs. Aux copains. Aux bonnes heures et au bonheur. Aux soirées interminables entre amis, qui commencent par un verre de vin blanc et quelques huîtres. Comme cette presqu’île, nous nous sentons au bout du monde, hors du temps. Sur les plages, on observe des traînées oxydées aux couleurs de rouille. C’est d’ailleurs suite à ce phénomène que l’on a donné à la pointe de la presqu’île de « Lou Cap Herré », ou la tête ferrugineuse » en gascon. Voilà pourquoi Cap Ferret s’appelle comme ça.

     

    Village de l’Herbe

     

    Comment arriver au Cap Ferret ?

     

    Comment aller au Cap Ferret depuis Bordeaux ? Il n’y a qu’une seule route pour découvrir ce petit coin de Paradis, la D106 si vous venez en voiture.

     

    Comment aller au Cap Ferret depuis Arcachon ? Il n’est pas conseillé de prendre la voiture, car il faudrait faire tout le tour et en été, avec les embouteillages, vous pourriez mettre plus de trois heures ! Il faut donc prendre le bateau depuis l’embarcadère. Cap Ferret quelle gare ? Si vous venez en train, vous pouvez vous arrêter à la gare d’Arcachon et effectuer la traversée en bateau ou en taxi bateau. Profitez-en pour visiter ce côté, le beau bassin d’Arcachon.

    Quoi faire Cap Ferret ?

     

    Chez Boulan, on déguste des huîtres récompensées de nombreuses fois au concours agricole de Paris. Chez Pascal, on découvre les incontournables Dunes blanches. Elles tiennent leur nom non pas de la Dune du Pyla, mais de la dune blanche du Piquey, où la première boutique chez Pascal voit le jour. Ces petites chouquettes garnies ont un succès fou dès les premières minutes de mise en vente. Une seconde boutique ouvrira alors au Canon. Puis à Bordeaux, rue de la vieille tour. Mais, elles sont tellement meilleures au bord de l’eau. Les choses n’ont jamais la même saveur lorsqu’elles sont déracinées.

     

    Bateau Ardie Ferret

     

    Que visiter au Cap Ferret ? Rendez-vous au phare du Cap Ferret qui vous offrira une vue panoramique tout en découvrant l’histoire des marins. Avec 258 marches et 57 mètres de hauteur, on admire le Bassin, jusqu’à Pyla. Le Phare du Cap Ferret, tel que vous le voyez aujourd’hui date de 1945.
    Le tout 1er phare, datant de 1840, a été détruit par les Allemands désertant les lieux…
    Vous verrez d’ailleurs sur le site un « vestige » des bunkers d’alors ! Découvrez aussi le musée et imprégnez-vous du style Art déco.

     

    Pour découvrir la Presqu’île en bateau, puisque de l’eau tout est si beau, on réserve une pinasse. Marie Galante, pas celle de Laurent Voulzy ici. Namasté, pinasse Thelma et Louise, Tuanis ou encore pinasse Freebay.

     

    Vue du Cap Ferret

     

    Comme ici ce que l’on préfère, ce sont les paysages, on se dit que ça tombe bien, le petit train du Cap Ferret en fait partie… On entend son klaxon. On le croise, vert, assorti au décor. On le regarde passer sur ses rails. Il va et il vient, entre la jetée Bélisaire au bord du Bassin et la plage océane de l’Horizon. En parlant de plage, on se dirige vers le Mimbeau côté Bassin. Ou vers la plage de la Tochère ou de l’Horizon, côté Océan. Sur la plage de la Pointe, on est entre le Bassin et l’Océan… Comme au bout du monde. Sauf qu’ici, il faut se dépêcher d’y aller, avec l’érosion cette plage pourrait bien disparaître. La plage de la Pointe aux chevaux reste la merveille par excellence, un brin tropicale, un brin exotique. Située entre Petit et Grand Piquey, elle offre une vue exquise sur l’île aux Oiseaux.

     

    Village de l’Herbe et ses cabanes

     

    Plage du Mimbeau

     

    Le village de l’Herbe (et sa plage) reste mon préféré. Ici, on déguste des huîtres dans une des nombreuses cabanes. Chez Guillaume, au Kykouyou ou chez Émile et une huître. Chez Magne, on s’arrête pour le café. Ou pour dormir. Chez Magne, c’est aussi un hôtel. On se balade dans ce village authentique et dans ce quartier ostréicole aux airs de cartes postales. On découvre bien sûr la chapelle de la Villa algérienne, nommée Sainte Marie du Cap. D’inspiration mauresque, elle faisait partie du domaine de la Villa algérienne, palais de style mauresque détruit dans les années 60 et construit par Monsieur Léon Lesca, entrepreneur rentré d’Algérie. Élégante et somptueuse, la chapelle abrite de nombreux éléments décoratifs de l’architecture mauresque : bichromie des pierres, moucharabieh, carreaux de mosaïques. Découvrez absolument cette étoile aux inspirations orientales qui brille et veille sur le Ferret, encore et encore. On continue sa promenade dans les ruelles étroites dans lesquelles deux vélos se croisent à peine. Les cabanes à peine alignées de bois coloré nous inspirent poésie et rêve. Dans les jardinets et parterres fleuris, et sur les petites terrasses, on sent la vie du village : arrosoirs, journaux, vélos ou tasses à café. On s’arrêterait bien, avec les croissants.

     

    Villa Algérienne Cap Ferret

     

    Où manger Cap Ferret ?

     

    Au Canon, on déjeune à la Canfouine, au bord de l’eau. Comme partout, on déguste des huîtres, des crevettes, des bulots. Comme partout, sauf qu’ici, on a le chapeau en plus. À l’effigie de la cabane. Un chapeau avec le nom du « restaurant » dessus. En couleur, comme tout cet endroit. Coloré, lumineux, édulcoré.

    Pour tous les amoureux de la nature, cet endroit est unique. Mais, pas que. Au Piraillan, on fait d’abord le marché. On se souvient de ces matinées d’été, où chacun achète de bons produits d’ici, et d’ailleurs, pour ensuite les savourer au déjeuner, en famille, entre amis. On se souvient de cette ambiance si chaleureuse où l’on croise quelqu’un qui nous est familier. Avec qui on décide de boire un café. Pour les plus matinaux. Un verre de blanc, pour les lève-tard. Avec le saucisson ou le bout de fromage qui va bien. On refait le monde. On a le week-end devant nous. La journée commence si bien. Le marché couvert et en extérieur de Piraillan accueille ses adeptes tous les matins du dernier samedi de juin au premier dimanche de septembre de 8h à 13H. Et puis, au Piraillan, il y a la Cabane 24. La famille Techoueyres est adorable, toujours souriante, toujours serviable. On y vient, on y revient. Même en hiver, on y pense. On en rêve. On veut être à la Cabane 24. Paradis, si tu existes…

     

    Cabane 24 au Cap Ferret

  • Aquitaine, Europe, France

    Mon beau bassin

    Et puis, tout est parti de cette photo. Mettre les voiles. Avoir ce que l’on veut en ayant le courage de quitter ce que l’on ne veut plus. Créer ce que l’on croit. Viser le ciel. Les étoiles. La lune. Et plus encore. Tout est si possible lorsqu’on y croit. C’est d’ici que part ce voyage, qui sera en fait celui de ma vie. Nous avons tous pensé à quitter un emploi confortable, des rêves dans la tête à la fin de l’été. Réaliser nos projets. Aussi loin que cela puisse paraître. Aussi fou que cela puisse nous sembler. Alors, on a hésité. On a tremblé. On a parfois renoncé, et parfois tenté. Pour ne rien regretter, il est souvent préférable de foncer. Mais, dictés par la peur, nous ne le savons souvent pas encore. Nous le comprenons souvent trop tard. La peur saisit bien des fois. Elle paralyse, même. Nous empêchant de vivre mes rêves, de ressentir des émotions, de faire des folies, de mener à bien nos projets. Et puis, un jour, si nous la surmontons, si nous y croyons, tout est tellement possible. Si vous passez dans une rue étroite à vélo en étant persuadé que vous ne passez pas entre ces deux voitures, alors vous vous heurterez. Si vous y croyez, au contraire, vous passerez sans difficulté. Par expérience, la vie est ainsi faite. La confiance s’acquiert et elle nous rend si forts. Nous provoquons ce que nous visualisons.

    Au cœur de cette conquête bordelaise qui est la mienne, l’environnement est magique. C’est ici que je m’inspire. Amoureuse de cette région, amoureuse de Bordeaux. Ville aussi de mon enfance où mes grands-parents se sont installés, j’y ai quelques souvenirs. À Lacanau, nous avions un appartement et nous passions des vacances. À Parentis aussi. Et puis, je reviens dans cette région, pour d’autres choses de la vie. Bordeaux. Si jolie et si vivante. Je m’y sens si bien, et j’y reviendrai par écrit, aussi. Il y a tant à dire… Et puis, je fais ma curieuse. Je m’échappe souvent pour découvrir le coin. Arcachon, le Moulleau, Biscarrosse où j’ai passé beaucoup de temps, Pyla-sur-mer, la plage du Petit Nice, la plage de la Lagune et l’incontournable dune du Pyla, sûrement un des plus beaux endroits de la terre. D’en haut, on se sent si forts. Si libérés. Invincibles et remplis de projets à réaliser. Remplis d’images qui font rêver. Les yeux plongés dans le banc d’Arguin, on se sent au bout du monde. En face, le Cap Ferret m’appelle bien souvent. Ici, pour se ressourcer. Un livre à la main, sur une plage. Une musique dans les oreilles au village de l’Herbe ou du Canon. Ou tout simplement celle des oiseaux. Au marché du Piraillan. Avec des amis, pour partager des huîtres et un verre de vin blanc. Des bulots. L’apéro. Et plus encore. Un premier marathon. À croire que l’endroit donne envie de courir ses rêves. Pas derrière eux. Pas après eux. Mais de les porter avec soi. De les soulever. C’est tout ça que m’inspire cette région si riche. S’évader encore et encore une journée pour voir l’eau. Celle du Bassin. L’eau changeante. L’eau ressourçante. L’Océan. Peu importe le côté, le paysage n’est jamais le même. Il est différent. Chaque jour. Chaque heure et chaque minute. Il m’inspire tant.

     

    Tout est parti de cette photo. Mettre les voiles.

     

    Que faire bassin Arcachon ?

    La dune du Pilat

    Dune du Pyla ou dune du Pilat, comme vous préférez. Le nom officiel reste dune du Pilat, dénomination venant d’un dérivé gascon du latin pïla signifiant tas, monticule. Pyla-sur-mer, à côté, est fondé par un promoteur immobilier dans les années 1920 pour lui conférer le prestige d’une consonance grecque, en employant un y sur le modèle des Thermopyles. C’est ici qu’il souhaite créer une ville dans la forêt.

     

    Plage du Petit Nice – Pyla

     

    Véritable merveille du monde, la dune du Pilat se trouve à l’entrée du bassin d’Arcachon sur la côte d’Argent. Avec 106,6 mètres, elle est la dune la plus haute d’Europe. Elle est aussi une des plus belles plages. En face, on aperçoit la pointe du Cap Ferret. La réserve naturelle du banc d’Arguin. Le banc de Bernet, un peu moins connu. On voit aussi le banc du Toulinguet qui signifie « trou dans la falaise » en breton. On la grimpe, et on a hâte d’arriver au sommet. Même si c’est le chemin qui est souvent le plus important, ici, c’est la destination qui nous importe. Des millions de m3 de sable fin sous nos pieds, et avec 3 km de longueur, la dune promet bien des surprises. Pins, forêt, bassin, plage et ciel à perte de vue, on emmène parfois l’apéro pour l’apprécier encore plus devant le coucher de soleil. En solo. En amoureux. En famille. Entre amis. On y prend des photos. On s’installe et on se raconte la soirée d’hier. Celle de la semaine dernière. Cette personne qui nous manque. Celle que l’on aime. Et celle de sa vie. La plage de la Corniche nous promet une baignade bien appréciée. La plage des Sabloneys au sud de la grande dune rappelle l’ancien nom du secteur du Pilat, littéralement « sables nouveaux » en gascon. Une autre plus secrète dont je tairais le nom nous envoûte… (chut, Vendredi a dû s’y rendre aussi).

     

    Espaces naturels fragiles ou « effrayants déserts » comme le décrivait Nicolas Brémontier, les dunes font venir aujourd’hui des millions de visiteurs, comme à la dune du Pilat. Cependant, notre si jolie dune fait l’objet d’un programme de préservation.

     

    Arcachon et ses 4 saisons

    Ville des quatre saisons, Arcachon nous envoûte. Créée par Napoléon III le 2 mai 1857 par le décret impérial, elle inspire rêves et évasion. Sur un air de Vivaldi, la ville nous rappelle l’œuvre. À moins que ça ne soit l’inverse.

    La Ville d’Hiver, en haut, où l’air marin mélangé à l’air des pins donne l’air balsamique. Ici, on peut alors guérir des maladies respiratoires. Haut lieu de villégiature, la Ville d’Hiver d’Arcachon nous rappelle les riches heures mondaines du passé. L’architecture est inspirée des styles néo-classiques, néo-gothiques, des chalets suisses, des maisons coloniales et de l’architecture mauresque. Plongées dans la nature, les villas arcachonnaises sont aussi hautes qu’un immeuble de six étages, ce qui nous prouve la hauteur sous plafond de ces belles demeures. Ici, on s’imagine des vacances en famille, des fous rires sur la plage, des châteaux de sable, des après-midis Scrabble dans le jardin et des longues soirées d’été, si réconfortantes. Un feu de cheminée en hiver. Ces demeures qui regroupent le temps d’un week-end, le temps d’une semaine. Le temps des vacances. Les maisons s’appellent La Joconde, Figaro, Fantaisie, Le Moulin, Nitouche, ou encore Madeleine, qui accueillit Gustave Eiffel. Ce dernier aida d’ailleurs Paul Régnault, neveu d’Émile Pereire et acteur dans la construction de la ville, à construire la passerelle Saint-Paul au-dessus d’un ravin de 15 mètres de profondeur pour relier les dunes de Saint-Paul et de Sainte-Cécile (observatoire Sainte-Cécile). Ces deux ouvrages métalliques étaient moins onéreux, réponse aussi au développement de la métallurgie à cette époque. Le casino mauresque offre une vue imprenable sur la Ville d’été et sur le bassin d’Arcachon. Les villas s’appellent ici Toledo, Brémontier, Trocadéro, Graigcrostan, Alexandre Dumas, une des plus belles, ou encore Iris, construite par l’architecte Louis Gaume. Pour une envie d’un hôtel de charme, on loge à l’Hôtel Ville d’Hiver. Ancienne usine élévatrice du XIXe siècle, elle fait régner un véritable esprit de famille. Elle raconte aussi plein d’histoires, notamment celle du quartier…

    La Ville d’Été. Pour découvrir le centre-ville, le casino de la plage et la jetée Thiers, la plus longue d’Arcachon. On dîne chez Pierre. Ce Café de la Plage nous permet de déguster un plateau de fruits de mer. Un poisson. Toute autre chose. On se remémore l’essor des bains de mer. Et on se détend…

    La Ville d’Automne. Et son port de plaisance. On découvre les couleurs de la pêche et du nautisme.

    La Ville de Printemps. Et Pereire. Sa fameuse plage. Et le quartier des Abatilles. Et sa fameuse Source trouvée par hasard. Son eau a été élue les troisième meilleure du monde en 2018. Sa forme a l’élégance des bouteilles de la bouteille bordelaise. Sa saveur douce et fine s’invite déjà à bien des tables.

     

    Le saviez-vous ? La queue de baleine à Arcachon change tous les ans de couleurs. Le jeu est de deviner quelle sera la prochaine ! En 2018, elle était aux couleurs de l’arlequin.

     

    L’île aux oiseaux et les cabanes tchanquées

    « Quand mes amours prennent l’eau, l’île aux oiseaux », chantait Pascal Obispo. Ancien banc de sable ou reste d’une dune forgée par le vent et les courants marins, l’île aux oiseaux était autrefois utilisée comme lieu de pacage pour les troupeaux de vaches ou de chevaux qui s’y rendaient en nageant depuis les villages les plus proches, dont la Pointe aux Chevaux côté Cap Ferret. Les cabanes s’y louent aujourd’hui pour 25 ans, sur sélection par dossier par la mairie de La Teste-de-Buch. Cette île demeure le refuge d’oiseaux migrateurs et de loups de mer.

    Les deux cabanes tchanquées, du mot chanca (tchanque), s’inspirent des échasses, en gascon. Symboles de l’île et du bassin, elles sont perchées sur pilotis. Si elles servaient à surveiller les parcs à huîtres, elles sont désormais désertées. Une appartient à La Teste-de-Buch, l’autre à une famille d’ostréiculteurs. Vous pourrez les admirer en bateau. Vu de l’eau, tout est plus beau…

    Et puis, pour le Cap Ferret. J’ai tant à dire. La Suite très vite.

     

    Cabane tchanquée et île aux oiseaux

  • Andalousie, Espagne, Europe

    La belle (de) Cadix

    Après Séville, Cadix

    Et puis, je poursuis mon voyage vers le sud. Vers d’autres horizons encore. Après Séville, direction Cadix. Vers Cadix. Cette Belle qui créera d’autres souvenirs. D’autres moments. D’autres images. Ces routes espagnoles qui me font vibrer et me rappellent mon enfance. Les routes des vacances. Les routes de la liberté. Celles qui font penser aussi. Celles pendant lesquelles les images défilent. On pense à nos projets. À nos amours passées. Qui ne sont plus, mais dont on est presque un peu nostalgiques. Les images de l’été. De la mer. D’un baiser salé sur la plage dont on rêve. De la passion qui enivre. De notre cœur qui amplifie nos souvenirs. Qui les bonifie. Les embellit. Les intensifie. Qui les sublime, même. Ces routes où notre imagination va plus loin que tout. Où tout est possible. Ces routes qui nous font sentir invincibles. On se dit que quand on rentrera, on fera ça. Puis ça. Qu’on n’aura pas de remords. Ni de regrets. On est plein de projets en tête. Plein de folies. Le soleil nous guide, d’ailleurs. Il nous accompagne. Il illumine nos pensées, si positives. Il leur donne un sens. C’est ici que la vie, d’ailleurs, prend tout son sens. Son sens parce qu’on est entre amis. Que c’est ça l’essentiel et le plus important. Comme ce chemin que l’on emprunte, les amis sont pailletés. Lumineux. Solaires. Ils font partie de ce peu de choses dans la vie que l’on décide sans même y penser. Des choses inouïes. Naturelles. Spontanées. Parce qu’ils surgissent. Parce qu’ils apparaissent. Parce qu’ils se croisent dans une vie, sans savoir qu’ils vont en changer le cours. Ils sont les meilleurs compagnons de folies, de sourires. De rires. De fous rires. De délires fous. Et de tellement plus. Ils font partie de ces choses précieuses qui, si tu en prends soin, resteront pour toujours. Heureuse. J’ai envie de crier « Andalucía, mi amor ». J’ai envie de rire. De chanter sur Cadena 100 les titres espagnols du moment. Shakira. Alejandro Sanz. De lâcher prise, sortir de ce contrôle dont nous sommes tous victimes. On se sent si vivant à l’étranger. Et je me sens si vivante en Espagne.

     

    Un peu de culture

    On pense alors à la belle Cadix. À moins que ça ne soit la Belle de Cadix ? Opérette française, elle est créée à Paris en 1945 au Casino Montparnasse. Luis Mariano détient le rôle principal. Nous aussi, on a envie de suivre cette aventure dans le sud de l’Espagne. Maria-Luisa, Marisa comme ils disent ici, est la plus belle des gitanes. La plus jalouse aussi. Cadix inspire, apparemment. Ville d’art et d’histoire, elle nous rappelle La Havane de Cuba. Elle est d’ailleurs surnommée la Habanita. La petite Havane. Cette ville si unique qui m’a envoûtée et dont je prends le temps de parler ici. Comme à Cuba, Cadix est un peu à part de ses voisines andalouses. Elle n’a aucune racine hispano-musulmane. Elle parait un brin fanée. Décatie. Et c’est en ça que réside d’ailleurs tout son charme. Tout en s’imprégnant de son atmosphère nostalgique, on découvre les ruelles de cette ville du bout du monde. Première colonie fondée au-delà des colonnes d’Hercule, elle est à l’époque le bout du monde connu. On flâne alors dans ces rues un peu usées, qui nous amusent. L’ambiance y est si chaleureuse. On s’y sent presque, tiens, au bout du monde.

     

     

    Cadix que voir ?

    On se balade dans le Barrio del Pópulo. Ce plus vieux quartier de la ville est aussi l’âme de Cadix. Artistes et artisans investissent ce dédale de rues et ces lieux de passages. On observe leur travail à la Galería Artesanal El Pópulo. Les places ombragées comme la Plaza de Candelaria nous donnent envie de nous arrêter. De lire un livre. De prendre quelques photos. De créer. On découvre l’Iglesia de Santa Cruz et la Casa de las Cadenas au magnifique portail ouvragé. Pour les amoureux qui auraient à se faire pardonner, pour les amants éperdument amoureux ou pour les amoureux des fleurs (ça marche aussi), on fait un détour vers la Plaza de las Flores pour découvrir son marché aux fleurs. L’odeur nous transporte ici. Au marché central aussi d’ailleurs, plaza de la Libertad. Plus alimentaire celui-ci. On s’imagine déjà à la fin du marché avec du jambon ibérique, un peu de queso espagnol et un verre de vin. En terrasse. Et avec les copains, évidemment.

    Ce quartier du Pópulo abrite aussi la cathédrale de Cadix. Celle-ci fut construite à l’époque où le commerce avec les Amériques faisait de la ville une véritable puissance. Et puis, le soir, ce quartier s’anime. La vie s’y active. Spectacles, concerts, bars et pubs nous transportent au cœur d’une atmosphère ardente. Bouillante. Bouillonnante même. On s’arrête déguster quelques tapas chez Malagueño, si traditionnel. Chez Pay-Pay, on découvre quelques artistes, grâce à des petits concerts qui nous transportent. Ceux auxquels on ne s’attendait pas. Cet ancien bordel fréquenté par les marins du port garde son âme authentique. Festive et chaleureuse. C’est le moins que l’on puisse dire.

    Dans le Barrio de la Viña, on sent les brises de la page de la Caleta. Unique plage dans la vieille ville de Cadix, elle est bordée d’un cadre pittoresque entre les deux châteaux de l’Espagne (San Sebastian et Santa Catalina). De quoi ne pas acheter un château en Espagne, justement. Puisque tout est possible. Puisqu’en vacances, nous sommes si puissants. Invincibles et forts.

     

     

    El barrio de la Viña Cadix

    Le quartier de la Viña nous envoûte lui aussi. Plus près des habitants de Cadix, les Gaditans, on s’arrête prendre un verre à la Taberna Casa Manteca, qui tient le nom de scène de son fondateur, un ancien torero. Au cœur de l’Espagne, on déguste là aussi des tapas de fromage et de charcuterie, comme le morcón de bellota, avec en fond un air de Flamenco lorsque quelques groupes sont présents. Le long comptoir en bois me rappelle tous ces bars espagnols authentiques. Ceux de mes premières années passées en Espagne. Ceux de mes années étudiantes à Murcia, au Lizarrán, où je mangeais des pinchos au comptoir. Nous passions à la caisse avec nos pics en bois. Ils servaient d’addition : les serveurs les comptaient pour savoir combien nous en avions mangé. Aujourd’hui, ces serveurs, véritables rayons de soleil, comptent encore. Pour moi cette fois. Ils sont devenus mes amis. Ces longs comptoirs en bois me rappellent à quel point ils réunissent. Comme un match de foot, ils sont fédérateurs. Ils permettent les rencontres. Les échanges. C’est ici que tout se passe, bien plus qu’à une table d’ailleurs. C’est un peu le cœur du bar. Et en Espagne, je crois que c’est là que je préfère être pour boire un verre de vin. Toujours au comptoir, au Faro cette fois, calle San Felix, on teste de délicieuses tapas de poissons et de fruits de mer. Mes préférées.

    Et puis. Le lendemain. Vient l’heure du petit-déjeuner. Ces lendemains ensoleillés où la ville, plus calme, nous offre encore de belles surprises. Entre amis, on crée un moment privilégié. Le matin resserre aussi les liens. À l’heure du café. L’heure des papotages. L’heure où nous sommes naturels. Vrais. Authentiques. Une heure moins intime, mais si profonde à la fois. On prend notre petit-déjeuner dans le meilleur café de la ville. La Vaca Atada, calle Nueva. Une tostada con tomate y aceite de oliva. Une tartine à la tomate et à l’huile d’olive, avec ou sans jambon. Selon les envies. Les meilleurs petits-déjeuners espagnols. Ceux pour lesquels je pourrais faire la route encore et encore. Chaque jour. Chaque matin. Ceux qui font briller le soleil pour tout le monde, même là où il n’y en a pas.

    Un brin romantique, Cadix est une invitation à l’imagination. Comme ces routes infinies. C’est fou, comme le champ de l’imagination est large. Tout part d’ici, en fait. Tout ce qui est imaginé ou rêvé est possible. « Si tu peux le rêver, tu peux le faire », disait Walt Disney. C’est en fait ceux qui rêvent à une idée qui vont le plus loin. Au bout du monde s’ils le veulent. Ce bout du monde là, ou un autre. À condition de s’en donner les moyens. Avec patience. Détermination. Discipline. Courage et persévérance.

    Cadix est une invitation à l’amour aussi. Aux folies. Aux amants du soir qui s’offrent une parenthèse enchantée. Le temps s’arrête. Comme tous les soirs d’ailleurs. Les heures ne sont plus. Et la fête prend le dessus. Ce qui se passe à Cadix restera à Cadix. Et c’est bien pour ça qu’on y reviendra encore et encore.

    Mais malgré son sourire et son air engageant 
    La Belle de Cadix ne veut pas d’un amant !
    Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !
    Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !
    Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !
    Ne veut pas d’un amant ! 

     

    Les rues animées de Cadix

  • Andalousie, Espagne, Europe

    Pourquoi visiter Séville ?

    Ne me quitte pas

    À force de me demander si je me lance ou pas, j’en finis par conclure que l’idée ne me quitte pas. L’idée de partager des voyages, des endroits, des coups de cœur. L’idée de partager des instants de vie qui nous changent et que l’on n’oublie pas. L’idée de dévoiler des émotions qui nous gagnent au coin d’une rue, dans un café, dans un bar à vins, sur une plage. Dans un train. Ailleurs.

    « La vie n’est que le reflet des couleurs qu’on lui donne ». C’est si vrai. Nous pouvons tous créer ce que nous croyons, et tous semer de la magie à chacun de nos pas. Ces derniers ne nous emmènent d’ailleurs jamais par hasard. Ils nous portent bien plus loin que l’on peut imaginer. Le pouvoir est en nous, et nous sommes capables de tout quand on y croit. Alors, peu importe, où ces mots me mèneront. Nous mèneront. Ils feront partie de mon voyage. Alors, peu importe si ces partages d’aventures et de folies restent ici ou s’en vont ailleurs. Mon cœur choisit de les dévoiler, à ma manière. A mi manera.

    Je commencerai d’ailleurs en suivant mon instinct. Comme c’est mon premier article, je parlerai un peu de mon histoire, même si elle n’intéresse sûrement personne. Je parlerai en premier de l’Espagne, ce pays qui est mon pays d’adoption. J’en reparlerai ensuite. J’en reparlerai souvent. J’en parlerai encore. Mon pays de cœur. J’en reparlerai toujours. Je ne sais pas si j’ai du sang espagnol, sûrement un peu pour m’emballer à ce point à chaque fois que je m’y rends. Comme un coup de cœur. Comme un amour inconditionnel. Sous l’effet de l’émotion, mon cœur bat la chamade dès que j’y atterris. Mes grands-parents possédaient d’ailleurs un appartement à Cullera, près de Valencia. Maman et mes tantes y ont passé tant d’années. Elles y ont dessiné leur jeunesse. Moi, petite déjà, je passais la frontière avec mes parents pour les vacances. La joie nous envahissait, ma sœur et moi. La radio espagnole en fond, nous nous arrêtions à la première station-service pour y mettre de l’essence, moins chère qu’en France. Nous achetions des yaourts grecs au Mercadona, ma mère adorait ça. On ne les trouvait pas en France, ceux-là. C’était le temps des pesetas, jusqu’en 2002. On sentait déjà le soleil. On sentait les tapas. On sentait les paellas. Ça sentait les vacances. L’insouciance. On écoutait Manu Chao et son premier album, Clandestino, en boucle. Je crois que je pourrais le réciter par cœur. C’était en 1998. J’avais 12 ans, et cet album fut, non seulement une référence majeure de la musique latine des années 2000, mais ma référence à moi. Celles de mes premières amours de collège. De mes premières peines de cœur. De mes copines. Cet album a rythmé tellement de mes années folles et mes années collège. Mes années bonheur. Il a aussi rythmé un voyage en Andalousie, en troisième, où nous visitions Cordoue, Grenade et Séville. Voilà le contexte. Mon attachement à l’Espagne ne s’est pas arrêté à tous ces voyages « vacances », indénombrables, ni à ces vieilles racines familiales. Il s’est concrétisé par une vraie vie là-bas, pendant près de 4 ans. À Murcia d’abord, où j’ai terminé ma dernière année de Master. Puis, à Valencia, où j’ai trouvé mon premier vrai travail. Alors, on y apprend à la langue. Parfaitement. Elle devient aussi évidente que notre langue maternelle. On rêve même en espagnol… On se rend compte de cette chance de maîtriser si bien une langue qui n’est pas la nôtre. Et on a l’impression de dominer le monde. Et puis, on fait des rencontres. De si belles rencontres. Celles qui marquent. Celles qui restent. Celles qui sont encore là. Celles qui changent toute une vie. Et celles qui font que notre cœur est encore plus lourd quand on doit quitter le pays.

     

    Pourquoi tout ce contexte ?

    Parce que c’est cette histoire qui est la mienne qui me donne aujourd’hui envie de parler de l’Andalousie. Sans ce vécu, sans ces amis, sans cette magie, je n’en parlerais probablement pas de la même façon. On met toujours plus de cœur et de subjectivité dans les choses que l’on aime. Que l’on sème. Quand on ne les aime pas, on fait preuve de plus de détachement, de froideur même. Chaque voyage a finalement une histoire. Et chaque voyage démarre de quelque part. D’une envie. D’une idée. D’une rencontre. D’un pari. D’une folie. Selon chacun. L’Andalousie 2018 est liée à cette histoire qui est la mienne. L’envie de retrouver mes amis espagnols. L’envie d’une destination chaleureuse et familière. L’envie de me plonger au cœur de ce pays que j’aime tant. L’envie d’y retourner encore et encore.

    Je commencerai par Séville. Puis ailleurs, selon mes envies. Ces écritures ne seront peut-être pas chronologiques d’ailleurs. Elles ne suivront aucune règle. Elles se feront au gré de mes envies, de mes inspirations.

    Pourquoi Seville ?

    « Quien no ha visto Sevilla no ha visto maravilla ». Une vraie merveille en effet. Pleine de charme, presque irréelle, Séville nous rappelle un décor de cinéma soigné, presque un peu féérique. Incitation au rêve et à l’évasion, elle abrite une magie qui opère dès lors que l’on parcourt ses rues et ruelles. Source d’inspiration culturelle, elle a servi de berceau aux mythes de Carmen, bohémienne andalouse et petite ouvrière de la manufacture de tabac. Elle inspira aussi Beaumarchais et son Barbier de Séville où Figaro nous fait part de sa philosophie épicurienne. Elle accueille l’Exposition universelle de 1992. Seville quel mois ? Avec sa lumière douce et l’odeur des oranges amères au printemps qui parfument la ville, Séville fascine, charme. Envoûte.

     

    Exposition universelle 1992

    Seville quel quartier ?

    On flâne d’abord dans le quartier de Santa Cruz qui occupe l’ancien quartier juif (judería), au nord-est de l’Alcazar. Les ruelles ocre et colorées nous captivent. Calle de la muerte, on découvre la maison de Susona. Ce destin de femme nous interpelle ici. À la fin du XVe siècle, les juifs sont persécutés et chassés de la ville. Susona, belle jeune femme juive, fréquentait alors un jeune homme de la noblesse sévillane. Par amour pour lui, elle trahit son père qui se fait alors tuer. Après sa mort et pour faire suite à ses volontés, la tête de Susona fut coupée et exposée devant la porte de la maison jusqu’au XVIIIe siècle. Ce sont aussi ces anecdotes qui font le mystère et la grâce de Séville.

     

    Calle de la muerte

     

    Casa de Susona

    On visitera ensuite la cathédrale de Séville. Ancienne grande mosquée de la ville, elle est construite pour rivaliser avec la mosquée de Cordoue, symbole du pouvoir omeyyade. La Giralda était alors la plus haute tour du monde musulman. Puissante et élégante, cette « tour du monde » porte bien son nom : plus haute tour du monde pendant longtemps, elle a fait le tour du monde. La rampe intérieure permettait autrefois au muezzin et au sultan de monter à cheval jusqu’au sommet. Au début du XVe siècle, les autorités religieuses décident de construire une « église si grande que ceux qui la verront nous prendront pour des fous ». Ça tombe bien, les folies sont les seules choses que l’on ne regrette jamais… Et, en parlant de folies et de voyages, on s’arrête bien sûr voir le tombeau de Christophe Colomb sur la droite.

     

    La Giralda

     

    On ne manquera pas le palais royal, el Real Alcázar. Un de plus beaux édifices d’Espagne, il est le chef d’œuvre de l’art mudéjar. Aujourd’hui, il reste la résidence officielle des Rois d’Espagne à Séville. Flânez dans les patios de León, del Yeso ou encore de la Montería.

    Au-delà des visites de monuments, parcourez les ruelles et laissez-vous guider là où vos pas vous portent. Les pas perdus, il n’y en a pas, disait André Breton. En effet. Sevilla vous réserve magie et surprises. Achetez des azulejos anciens chez Populart pour faire revivre vos intérieurs grâce aux formes et aux couleurs de la céramique populaire sévillane. Laissez-parler votre âme créatrice et exprimez votre talent. Avec joie ou nostalgie, peu importe. Ce que votre cœur vous dicte. Il n’y a finalement que ça qui compte.

     

    Populart Séville

     

    On ne visite pas une ville sans y goûter ses saveurs. On sait que la gastronomie fait partie du voyage. Elle rassemble. Elle réconforte. Elle crée des instants uniques. Elle fait que les souvenirs sont jolis et colorés. Savoureux. Délectables. Exquis et doux. Alors, on fait les gourmands à la Pastelería Los Angelitos à l’heure du goûter. À toute heure même. On tente les tocinos de cielo, ce lard du ciel, ou l’art du ciel, pour les plus rêveurs. On essaie aussi l’incontournable turrón et los cortadillos, petits biscuits à la pâte de châtaigne ou à la confiture de courge, pour les plus aventuriers.

    Flammes & Co

    Pour jouer les Espagnols jusqu’au bout, on savoure les churros de la Calenteria, une des plus anciennes churrerías de Séville. Avec un café ou un chocolat chaud, on les trempe avant de les croquer. Avant d’entamer ce moment douceur. Ce moment bonheur dont on se souviendra encore et encore. Qui nous rappelle aussi les sorties de discotecas à 5 heures du matin. On a faim. On a envie de prolonger la séance avec ceux que l’on aime. Tout a commencé par une soirée à boire du vin chez Pelayo. On y a dégusté des tapas revisitées. On est allés ensuite voir un spectacle de flamenco et puis. S’en sont suivies les flammes & co. On est allés danser. Et on repousse le retour à la maison. On joue les prolongations. Alors, on trouve des churros en guise de fin de soirée. Ou de petit déjeuner. Selon chacun.

     

    Pelayo vinos

     

    La musique fait partie du voyage. Fait partie de la fête. Parlons-en de la fête. Pour Rousseau, la festivité joue un rôle crucial dans le maintien de la forme républicaine, et c’est ce qu’il nous livre dans la Lettre à d’Alembert. La fête fait partie de l’Espagne. À moins que ça ne soit l’inverse. Elle réunit. Elle permet de s’exprimer. Elle est un espace de frivolités. Une expérience partagée. Elle édifie le lien social sans l’imposer. Contrairement au spectacle, elle n’établit pas de séparation entre le spectateur et les acteurs. C’est ainsi que la fiesta est intégrée au paysage espagnol. Fête l’expérience. Faites que ce manège à vous, soit ici.

     

    Flamenco

    Le temps s’arrête à Séville. Hors du temps, on oublie le quotidien et on s’évade le temps d’une balade. Ou le temps d’une ballade, pour les poètes. Tant qu’on est ensemble…

    Vivement la suite, ça sera la belle Cadix…

    « Près des remparts de Séville, chez mon ami Lillas Pastia, j’irai danser la séguedille et boire du manzanilla ».